Nioro du Sahel : La société de transport Seydou Bah et Fils poussée à la faillite

La société de transport Seydou Bah et Fils évoluant dans le domaine du transport à Nioro du Sahel depuis plusieurs dizaines d’années et qui rapporte 140 millions de FCFA par mois à l’Etat est en passe de mettre la clé sous le paillasson.

C’est un secret de polichinelle la société de transport Seydou Bah et Fils est dans une grande difficulté à cause non seulement du poids des taxes douanières à elle imposées par l’administration douanières mais aussi et surtout une chasse aux sorcières qui menace son existence.

Selon une source bien introduite, la société de transport Seydou Bah et Fils paye trois, quatre ou cinq fois plus de frais de douanes par rapport aux autres. « Sous le régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, nous payons entre 3000.000 à 3.500.000 FCFA par Camions. En trois ans nous avons payé 2.900.000.000 FCFA de frais douaniers soit 80.000.000 FCFA par mois. Aujourd’hui, de 3.500.000 FCFA par Camion, les frais douaniers imposés à la société de transport Seydou Bah et Fils sont passés à 6.000.000 FCFA par Camion. Ce qui génère une manne importante pour le trésor en ces temps de crise financière », nous confie notre source. Au même moment les autres n’ont connu aucune augmentation. « Nous payons cinq fois plus que les autres », ajoute-t-il.

Comme si la hausse vertigineuse de ses frais de douanes ne suffisait pas, l’entreprise Seydou Bah et Fils fait l’objet de chasse aux sorcières. Elle a été contraint avec l’accord du Directeur Général des Douanes de quitter le bureau régional de Nioro où elle opère depuis des années pour aller travailler avec le bureau régional de Kita, nouvellement créé.

Là aussi, affirme notre source, la Société de transport Seydou Bah et Fils est empêchée de travailler normalement et contraint de mettre la clé sous le paillasson.

Une perte de 140.000.000 FCFA/mois pour l’Etat

Dans la famille Bah, l’on ne comprend pas le traitement discriminatoire à la limite assimilable à un acharnement qui annihile les efforts de plusieurs années de dure labeur. « Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive dans notre propre pays », s’interroge un membre de la famille qui indique que tout a été fait pour permettre à la société d’opérer normalement sans succès. « Nous avons tapé à toutes les portes, partout c’est un aveu d’impuissance ».

Avec cette cessation des activités de la société, c’est l’Etat malien qui perd un important contribuable. La perte est évaluée à 140.000.000 FCFA par mois. Ce qui n’est pas négligeable dans la mobilisation des recettes dans un contexte de crise financière et économique au Mali. 

La part des Douanes dans le recouvrement des recettes de l’Etat va sans doute en pâtir quant on sait que dans la loi de finances rectificative 2023, la contribution de la Direction générale des douanes s’élève à 33% des recettes de l’Etat.

Contacté par nos soins, sur cette affaire qui, de toute évidence, paraît gênante, un agent des Douanes exprime l’impuissance de la Direction générale. « Cette situation dépasse les seuls agents des Douanes », lâche-t-il.

Au niveau de la Primature, un conseiller spécial enfonce le clou. « Nous avons trouvé cette situation comme ça à Nioro ».    

Qui a donc intérêt à anéantir la société Seydou Bah et fils ?…..

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