Entre Nous : Bandiagara, l’urgence…
La situation sécuritaire dans la région de Bandiagara continue de dominer l’actualité nationale. Après Bodio, il y a eu Yarou avec plus de 20 morts. Le lundi 21 août, selon la page facebook Bandiagara 24, «tous les villages et hameaux de la commune de Pignari dans l’arrondissement de Ouo sont à Bandiagara» pour fuir «l’insécurité dans leurs localités».
La fréquence des tragédies dans le centre du pays a nécessité le déplacement d’une délégation militaire de haut niveau conduite par le Chef d’Etat-major général des Armées, Général de division Oumar Diarra. Sur place, la mission ad hoc a eu des échanges avec plusieurs couches de la population.
Dans un communiqué en date du lundi 21 août 2023, le M5Rfp/Mali-Koura exprime sa préoccupation de voir la situation sécuritaire se dégrader au centre du pays, singulièrement dans la région de Bandiagara. Et exige «une réponse rapide aux besoins de sécurité des populations de la part des autorités de la transition».
L’Adema-Pasj condamne «ces attaques inhumaines et barbares qui anéantissent presque les villages en n’épargnant ni les femmes enceintes, ni les enfants, ni les greniers, ni les animaux… » Ces attaques d’une extrême violence attribuées à des groupes armés non identifiés occasionnent «des massacres épouvantables de populations civiles, des pillages de villages et hameaux, ainsi que des déplacements massifs des populations civiles, dont les plus récentes ont été perpétrées dans les villages de Bodio, Komokan, Yarou, Idiely Na dans la Région de Bandiagara…», déplore le parti africain pour la solidarité et la justice.
En ces douloureuses circonstances, ajoute le message de la ruche, l’ADEMA-PASJ présente ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Selon l’ancien parti au pouvoir, « cette situation devient de plus en plus périlleuse, tant la pression, exercée par les groupes armés terroristes sur ces localités augure d’une grave menace pour l’intégrité territoriale et l’unité nationale de notre pays, le Mali »,
Quant aux Forces vives de Bandiagara qui ont suspendu leur mot d’ordre de «ville morte», elles déclarent fonder beaucoup d’espoir sur les engagements que vient de prendre à son tour le Chef d’Etat-major général des Armées. Car, faut-il le rappeler, le Chef du département de la Défense et des Anciens combattants, Colonel Sadio Camara, avait pris des engagements similaires en décembre 2021 après le massacre de Songho.
En tous les cas il urge, au-delà des réponses militaires et sécuritaires, d’assister les nombreuses personnes contraintes de tout abandonner pour se mettre à l’abri. Cette interpellation vaut pour l’Etat et ses partenaires.
Par Chiaka Doumbia
le challenger