AES : Et si la création de la nouvelle monnaie n’était finalement pas imminente ?
Réunis à Bamako dans le cadre du deuxième sommet de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont bouclé leurs travaux ce mardi sur plusieurs décisions, dont la désignation du capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, à la tête de la Confédération.
Cette rencontre de haut niveau, entamée lundi, a également été mise à profit pour poser des actes sur le plan institutionnel. Parmi lesquels, l’inauguration de la Télévision de l’AES ainsi que celle du siège de la Banque confédérale d’investissement et de développement, présentée comme un levier stratégique pour le financement des projets structurants de l’espace sahélien.
Cependant, au-delà de ces avancées, une attente dominait les débats et les esprits. Il s’agit de l’annonce de la création de la nouvelle monnaie de l’AES. Pour de nombreux observateurs et citoyens, la mise en place d’une banque confédérale laissait présager l’imminence d’une rupture monétaire, notamment avec le franc CFA, régulièrement dénoncé comme un vestige de la tutelle coloniale.
Certains allaient même jusqu’à estimer que cette nouvelle institution financière ne pourrait logiquement fonctionner avec une monnaie aussi décriée, et que la naissance d’une devise propre à l’AES était désormais inévitable, voire imminente.
Mais le sommet n’a pas confirmé ces espoirs. Aucune annonce officielle n’a été faite concernant le lancement d’une nouvelle monnaie commune. En effet, si la dynamique de souveraineté s’accélère au sein de l’AES, la question de la nouvelle reste, pour l’heure, en suspens. En attendant, le sujet continue d’animer les débats au sein de l’espace confédéral.
Massassi
Mali24
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