Avenir de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali : Le Conseil National de la Société Civile ouvre les débats
Le samedi 9 décembre 2023, le Conseil National de la Société Civile du Mali a ouvert les débats sur le futur de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par le départ annoncé de la MINUSMA et la récupération de la ville de Kidal par les Forces Armées Maliennes. La séance, présidée par M. Badra Aliou Sacko, président du Forum de la société civile et du comité de suivi de la transition, a réuni la représentante du PNUD et des membres éminents d’organisations affiliées au CNSC.
L’Accord d’Alger, officiellement signé le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako entre la République du Mali et les mouvements signataires (CMA), vise à restaurer la paix en intégrant une armée reconstituée avec d’anciens groupes armés signataires. Il prévoit en plus, des mesures de développement économique spécifiques au Nord du pays, favorisant le dialogue, la justice, et la réconciliation nationale.
Le Comité de suivi de l’accord (CSA), supervisé par l’Algérie en tant que Chef de file, a travaillé avec les parties prenantes et les partenaires internationaux. Cependant, expliquent les responsables du Conseil National de la Société civile, l’Accord est confronté à des défis liés à des manques de bonne foi et d’engagement ferme de la part des signataires.
Les résultats du programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) ont été en deçà des attentes, avec seulement 1744 éléments intégrés sur les 26 000 éligibles. La reprise de Kidal par les Forces Armées Maliennes en novembre 2023, suite au départ de la MINUSMA, a aux dires du CNSC, été accompagnée d’un exode massif des populations locales.
Malgré ces défis, toutes les parties maliennes ont exprimé leur attachement à l’Accord comme étant la solution indispensable pour une paix durable, soulignant que le dialogue demeure la clé de voûte pour consolider la paix.
Ainsi, l’objectif principal de cette réunion était de relancer le processus en offrant une opportunité au dialogue en tant que moyen privilégié pour atteindre une paix durable. Cette démarche qui s’inscrit dans l’esprit de l’Objectif spécifique 2 du projet, vise à soutenir la formulation de positions communes de la société civile pour influencer positivement le Plan d’Action actualisé du Gouvernement de la transition.
En effet, les débats ont cherché à fournir une alternative au dialogue pour la paix et la cohésion nationale, s’inscrivant ainsi dans la volonté de tous les acteurs de maintenir l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger au cœur des efforts pour une Mali stable et pacifié.
Coulibaly A
Mali24