BDM-SA : Une gouvernance controversée et une répression des droits syndicaux
À la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), la gestion de l’Administrateur Directeur Général (ADG), M. Ibrahima N’Diaye, est au cœur d’une vive polémique. Dans un communiqué accablant signé par le comité syndical de la banque, les employés dénoncent des pratiques jugées préjudiciables aux droits syndicaux et à la stabilité sociale de l’institution.
Depuis sa prise de fonction, M. Ibrahima N’Diaye est accusé de mener une campagne visant à affaiblir le comité syndical légalement constitué. Selon M. Daouda Diarra, secrétaire général du SYNABEF (Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerces), l’ADG aurait mis en place un comité syndical parallèle, dirigé par un membre dont le mandat est expiré. Cette initiative est perçue comme une tentative flagrante d’ingérence et une violation des droits fondamentaux des travailleurs.
Climat de peur et répression
Le SYNABEF décrit un environnement de travail détérioré, marqué par l’intimidation et la marginalisation des représentants syndicaux légitimes. Selon le communiqué, l’ADG impose des décisions arbitraires, souvent contraires aux intérêts des employés. Ce climat toxique a engendré une démotivation généralisée, impactant non seulement le bien-être du personnel, mais également les performances globales de la banque.
Pratiques jugées illégales et destructrices
Le comité syndical accuse également l’ADG de manipuler les assemblées générales et d’organiser des sit-in à travers le comité parallèle, dans une tentative de tromper l’opinion publique. Ces pratiques, selon le SYNABEF, aggravent les tensions sociales, ternissent l’image de la BDM-SA et compromettent gravement le dialogue social.
Un appel à l’intervention des autorités
Face à cette situation alarmante, les employés de la BDM-SA, unis sous la bannière du SYNABEF, réclament une intervention rapide des autorités compétentes. Ils demandent la fin des pratiques illégales, le rétablissement de la légitimité syndicale et une gouvernance respectueuse des droits des travailleurs.
Selon M. Daouda Diarra, « la BDM-SA, autrefois un pilier du développement économique malien, ne peut se permettre de sombrer dans une telle crise ». Il appelle les autorités à prendre des mesures fermes pour restaurer un climat de confiance et de justice sociale.
Un avenir à préserver
Alors que le Mali fait face à des défis économiques croissants, la gouvernance de la BDM-SA se doit d’être exemplaire. Restaurer la stabilité sociale et institutionnelle de cette banque est non seulement essentiel pour ses employés, mais également pour l’ensemble de l’économie malienne.
Par Coulibaly Adama
Mali24