Bicephalisme au sommet de l’Etat malien exilé
Les contempteurs assumés des pouvoirs maliens de transition se bousculent et rivalisent d’ardeurs. Il se passe rarement un événement significatif qui ne soit marqué, à coups de communiqués, par l’empreinte du magistrat Cheick Cherif Koné et ses hommes. L’ancien avocat général n’en est pas pour autant confortablement assis sur le trône fictif de l’extérieur. Et pour cause, plus d’une année avant lui un autre prétendant affichait les mêmes velléités contestataires du pouvoir, dès le lendemain de l’expiration de délai des 18 mois initialement accordé à la Transition actuelle. Il s’agit du concitoyen Anniha Camara, qui avait maille à partir en son temps avec les autorités du pays voisin où il s’était autoproclamé nouveau président de la Transition. Certes l’intéressé s’est fait oublier depuis, mais n’a reculé d’un pouce sur ses prétentions. Il nous revient de bonne source, en effet, qu’à défaut de donner de la voix comme ses nouveaux rivaux, il est très actif dans la recherche de soutiens auprès de chefs d’Etat étrangers. Il aurait ainsi fait chou blanc auprès du président rwandais Paul Kagamé et son passeport lui serait même retiré en Guinée voisine où il sent la main des pouvoirs maliens derrière son infortune.
Le Témoin