Cancer : voici les facteurs de risque les plus connus (et ceux qui le sont moins)
Connaissez-vous les facteurs de risque de cancer ? À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer ce 4 février, Top Santé fait le point sur les principaux facteurs à l’origine de la maladie. En 2023, de trop nombreuses idées reçues persistent encore chez les Français.
Les Français sont-ils (vraiment) bien informés sur le cancer ? À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer ce 4 février, l’Institut national du cancer a publié le 4e Baromètre Cancer, pour faire le point sur les comportements des Français face à la maladie. Le constat ? De très (trop) nombreuses idées reçues continuent de circuler et sont même en augmentation par rapport à la dernière édition du Baromètre publiée en 2015.
En tête arrive l’idée selon laquelle « le cancer est héréditaire » : la proportion de Français y croyant est passée de 61,0% en 2015 à 67,7% en 2021, alors qu’en réalité, seuls 10% des cancers ont des origines génétiques. Mais d’autres affirmations sont, elles, plus inquiétantes : 23,5% des 15-85 pensent en effet que boire un peu de vin chaque jour diminue le risque de cancer, plus que de ne pas en boire du tout. Une affirmation évidemment totalement fausse.
Si le cancer est toujours perçu comme une maladie grave, les Français ont bien conscience de certains facteurs de risque : 91,9% d’entre eux considèrent la consommation d’alcool comme un facteur contre 78,4% en 2015. 69,2% des Français continuent également de rejeter l’idée qu’on ne puisse rien faire contre un cancer. Et ils ont raison : près de 40% des cancers seraient évitablesen modifiant certains aspects de notre mode de vie. D’où la nécessité d’accélérer à la fois prévention et dépistage. Mais selon le Baromètre, les taux de dépistage généralisé sont bien en deçà de ce qu’il faudrait :
- Seulement 43% des personnes de 50 à 74 ans sont à jour de leur dépistage de cancer du côlon ;
- 33,4% des hommes ont déclaré avoir déjà réalisé un examen de dépistage du cancer de la prostate, soit 18,2 points de moins qu’en 2010 ;
- 68,8% des femmes de 50 à 74 ans déclarent être à jour du dépistage du cancer du sein. S’il s’agit d’une majorité de femmes, le chiffre est néanmoins 18,7 points en dessous qu’en 2010.
Quels sont les facteurs de risque de cancer ?
Au mois de septembre 2022, l’Institut national du cancer avait déjà lancé une campagne de prévention pour informer le grand public sur les principaux risques de cancers. « Si nous savons que près de la moitié des cancers pourraient être évités en agissant sur nos comportements et nos habitudes de vie, le passage à l’acte semble plus complexe à opérer dès que le bénéfice n’est pas immédiat« , indiquait l’institut dans un communiqué.
Comprendre le lien entre nos habitudes du quotidien et le risque sur la survenue de cancers pourrait être le premier pas pour mieux s’en protéger. Si l’impact du tabac et de la consommation d’alcool sont bien connus de tous, celui d’une alimentation déséquilibrée ou d’un manque d’activité semble encore peu évident.
Par quoi sont causés les cancers ? Au quotidien dans notre corps, de nouvelles cellules naissent et remplacent celles endommagées, un processus qui permet à l’organisme d’éliminer des petites formations cancéreuses. Néanmoins, une exposition répétée à un facteur de risque peut endommager l’ADN de chacune d’entre elles, et ainsi elles ne peuvent plus éliminer les cellules défectueuses. C’est ainsi que se forment les tumeurs. En limitant l’exposition à ces facteurs de risque, nous conservons toutes les chances de conserver une bonne santé.
L’Institut national du cancer insistait déjà sur le dépistage, une « chance permettant d’identifier au plus tôt un cancer pour le traiter à un stade précoce et ainsi augmenter les probabilités de guérison« . En France, trois programmes nationaux de dépistage existent pour le cancer du sein (par mammographie tous les deux ans), du côlon (test réalisé chez soi puis coloscopie si test positif) et du col de l’utérus (tous les trois ans entre 25 et 30 ans puis tous les cinq ans entre 30 et 65 ans). Par exemple, 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce au dépistage.
Sources : TOP SANTE