Carburants : ils nous volent à la pompe
Malgré la mauvaise qualité des carburants, ils nous volent à la pompe.
Au Mali, les clients à la pompe ne sont pas assez vigilants. Un manque de vigilance qui permet aux pompistes et gérants de station de part et d’autres de voler les citoyens. Souvent, il se trouve que les débits à la pompe sont déréglés de façon délibérée pour servir à ce système opaque.
Cette pratique est fréquente dans les stations privées. Les multinationales sont regardantes sur les normes. Les débits varient selon les stations. Et malheureusement, les clients n’ont aucune maîtrise du débit.
Pire, les carburants rejetés et jugés de mauvaise qualité par certaines multinationales est acheté au bas-prix par des stations privées qui revendent aux clients sans le moindre souci de qualité. Ces différents facteurs ont des effets néfastes et sur les moteurs, l’environnement et la santé de la population.
Selon le premier numéro du ‘’magazine Public Eye’’ qui a publié une enquête sur la qualité du carburant, « des négociants suisses de pétrole distribuent en Afrique, des carburants dont la vente serait strictement interdite en Europe. Selon cette enquête, ces sociétés préparent, pour le seul marché africain, des mélanges d’essence et de diesel néfastes pour la santé et l’environnement. Pire, ‘’ en Afrique, la teneur en souffre de l’essence et du diesel vendus à la pompe est plusieurs centaines de fois supérieure à la limite admise en Europe. D’où, des conséquences pour la santé de la population. »
Les pratiques malsaines de nos pompistes et des gérants de station au Mali tirent leurs sources de la gérance libre initiée par beaucoup de pétroliers. L’essentiel : que le compte soit bon et que les clients ne soient pas perdus. Même si les autorités contrôlent, elles ne sont pas sur place tous les jours.
Drissa Togola
le challenger