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Cercle de Yanfolila : 28 orpailleurs illégaux de nationalité étrangère arrêtés

Les plus hautes autorités maliennes semblent désormais déterminées, plus que jamais, à protéger l’environnement et l’écosystème national en intensifiant la lutte contre l’exploitation illégale de l’or. Le cercle de Yanfolila figure aujourd’hui parmi les zones ciblées par cette politique rigoureuse.

Dans le cadre d’une mission de contrôle diligentée par le ministère des Mines, sur réquisition du juge de paix à compétence étendue de Yanfolila, 28 exploitants illégaux de nationalité étrangère ont été interpellés entre le 28 juillet et le 2 août 2025. L’opération s’est également soldée par la saisie de 28 pelles mécaniques, 6 véhicules personnels, une citerne, un gradeur, ainsi que divers équipements miniers.

Cette mission s’inscrit dans la volonté des autorités de faire respecter la réglementation minière en vigueur et de mettre fin à l’exploitation anarchique des ressources naturelles, notamment dans la zone aurifère de Kalako, commune de Gouandiaka (Kalana).

Les agents du ministère des Mines ont ainsi identifié trois sites d’orpaillage illégaux, abritant environ 31 excavations, situés sur des permis de recherche légalement attribués aux sociétés Global Drilling and Blasting Services Mali (GDBS Mali) et Avion Mali West Exploration.

Le rapport de mission fait état de dégâts environnementaux majeurs, avec une superficie totale endommagée estimée à 240 000 m² sur le site de GDBS Mali et 70 000 m² sur celui de Avion Mali West Exploration. Ces activités ont été menées en violation de l’article 62 du Code minier, qui interdit l’exploitation de substances minérales sans permis approprié.

Un rappel douloureux des conséquences humaines

Pour mémoire, le 29 janvier 2025, plus de 60 personnes, principalement des femmes, ont péri dans l’éboulement d’un site d’orpaillage à Danga, dans le cercle de Kangaba. Quelques semaines plus tard, le 15 février 2025, 48 autres personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement d’une mine illégale à Bilaly Koto, dans le cercle de Kéniéba.

Ces drames, largement relayés et dénoncés sur les réseaux sociaux, ont provoqué une vive indignation de la population, qui a pointé l’inaction de l’État face à ce qu’elle qualifie de catastrophe écologique et humaine évitable.

Un cadre légal clair mais souvent bafoué

L’article 62 du Code minier malien stipule que :

« Les substances minérales soumises au régime des mines ne peuvent être exploitées qu’en vertu d’un permis d’exploitation artisanale, d’un permis d’exploitation de petite mine ou d’un permis d’exploitation de grande mine… »

Cette récente opération dans le cercle de Yanfolila marque un tournant dans l’application stricte de la loi, et envoie un signal fort à tous les acteurs impliqués dans l’exploitation illégale des ressources minières au Mali.

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