Cheick Oumar Doumbia, analyste-politique : « Une nouvelle republique ne peut pas entrer en vigueur pendant la transition »

Cette déclaration est faite ce mercredi 27 décembre à la faveur d’un panel organisé par le Conseil National de la Société Civile sur « l’analyse du bilan les réformes politiques et institutionnelles engagées au Mali : Quels défis pour la réussite de la transition ». C’était à la Maison de la presse, sous la présidence de M. Badra Aliou sacko, président du comité technique et de suivi de la transition.

  1. Doumbia est d’avis de la nécessité des réformes mais a remis en question le cadre dans lequel elles sont mises en œuvre. Selon lui, de nombreux acteurs impliqués dans les réformes commencent à percevoir les chantiers lancés comme des obstacles plutôt que des solutions. Dans son intervention, il a critiqué la nouvelle constitution, la qualifiant de simple exercice juridique, et a exprimé son désaccord avec l’approche utilisée, avant d’estimer qu’un travail légal est réalisé dans un cadre illégal.

En ce qui concerne la nouvelle constitution, M. Doumbia a rappelé qu’une modification constitutionnelle nécessite un référendum, qui ne peut avoir lieu que lorsque l’ensemble du territoire est sous contrôle de l’État malien. Pensant le contraire, il trouve qu’un référendum dans ces circonstances contrevient aux dispositions en la matière.

Abordant la question de la nouvelle république, l’analyste politique a estimé qu’elle ne peut pas entrer en vigueur pendant la période de transition. Selon lui, la transition doit prendre fin par le biais d’élections avant de céder la place à la nouvelle république, conformément à la nouvelle constitution qui stipule que celle-ci est promulguée par le président de la république.

Il y’a eu des reformes, mais ou est-ce qu’elles nous conduisent ? S’interrogent Cheick Oumar Doumbia.

Massassi

Mali24

 

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