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Choguel Maïga : Un déclin prévisible

Mis aux arrêts dans la soirée du mardi 12 août 2025, l’ancien Premier ministre malien, Choguel Maïga, voit son avocat situer les faits à travers un communiqué.

Les détails émanent, en effet, de Me Cheick Oumar Konaré en personne. Il a rappelé qu’après avoir été auditionné pour la première fois, le vendredi 1er août, par le Pôle économique et financier, l’ex-Premier ministre, figure de la rectification, a finalement été placé en garde à vue. Selon les enquêteurs, cette mesure visait à organiser des confrontations avec certains de ses anciens collaborateurs à la Primature.

« Arrivé au Pôle à 9 heures, il a attendu jusqu’à 14 heures sans que les confrontations annoncées n’aient lieu. En fin de compte, les agents de la brigade lui ont notifié formellement son placement en garde à vue, en attendant la transmission du dossier aux autorités compétentes. La mesure concerne également plusieurs de ses anciens collaborateurs, notamment son ancien directeur de cabinet, le Professeur Issiaka Ahmadou Singaré, ainsi que trois anciens directeurs administratifs et financiers de la Primature», mentionne l’avocat.

L’ancien chef du gouvernement (2021-2024) est ainsi privé de liberté dans le cadre d’un dossier sulfureux de 2 milliards de francs CFA portant sur des allégations d’atteinte aux biens publics émises par le Vérificateur général. Un dossier pour lequel il avait récemment multiplié les sorties médiatiques afin de se justifier et de défendre sa gestion. Maître Konaré souligne néanmoins que son client bénéficie « de tous les égards du personnel de la brigade et reste présumé innocent jusqu’à une éventuelle condamnation par les juridictions compétentes ».

On se demande si Choguel Maïga connaîtra le même sort que Moussa Mara, autre ancien Premier ministre, récemment transféré de la prison de Bamako vers Koulikoro. Sorti du gouvernement en novembre dernier, Dr Choguel Maïga critiquait la prolongation de cinq ans de la Transition, le manque de légitimité des dirigeants, la mauvaise gouvernance et les intimidations politiques. Ces nouveaux ennuis judiciaires pourraient bien le conduire à une retraite politique anticipée s’il échoue à se tirer d’affaire.

A KEÏTA

Le challenger

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