CNT : La CNDH présente son rapport sur la situation des droits de l’homme au titre de l’année 2022
Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré, a présenté ce jeudi 2 novembre 2023, devant les membres du Conseil National de Transition (CNT) au cours de la séance plénière son rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali au titre de l’année 2022.
Ce rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) au Mali au titre de l’année 2022, examine, en six (6) parties, la situation des droits de l’Homme.
Il passe en revue l’état des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, les droits des personnes vulnérables, la situation carcérale et les conditions de détention ainsi que le droit à un environnement sain.
Selon le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Mr Aguibou Bouaré dan ce rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali au titre de l’année 2023 ,un accent particulier est mis encore une fois sur la question de l’esclavage par ascendance qui sévit notamment dans les Régions de Kayes, Kita, Nioro du Sahel, Nara, Koulikoro.
« Malgré les multiples actions entreprises sur le plan holistique par des acteurs divers, l’année 2022 reste marquée par d’importantes atteintes aux droits de l’Homme relative à la pratique de l’esclavage par ascendance. L’assassinat odieux de madame Diogou SIDIBE, le 31 juillet dans le village de Lany-Mody, situé dans la Région de Kayes, est une illustration éloquente. » A-t-il ajouté
Avant d’ajouter que « L’année 2022 a été́ également marquée par des abus et violations graves des droits de l’Homme visant aussi bien les populations civiles que les Forces de Défense et de Sécurité. Ils se manifestent par des atteintes aux droits à la vie et au respect de l’intégrité́ physique, à la liberté́ de presse, de manifestation, de cortège et de réunion, perpétrés, au Centre comme au Nord, sans qu’aucune partie du territoire national ne soit épargnée ».
S’agissant des droits des personnes âgées, le rapport annuel 2022 de la CNDH déplore, aussi l’état actuel de notre législation, l’absence de dispositions spécifiques sur l’âgisme. Et don elle invite donc par conséquent l’Organe législatif à légiférer pour mieux protéger les droits des personnes âgées.
Enfin, le présent rapport formule, à l’attention du Gouvernement, des recommandations générales qui portent entre autres sur : la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ; le renforcement de l’institution judiciaire en ressources humaines, matérielles et financières lui permettant d’enquêter et de statuer sur les cas de violations graves des droits de l’Homme commises au Mali; l’adoption d’une loi réprimant l’esclavage et les pratiques assimilées ; l’adoption d’une loi réprimant les VBG; le renforcement et l’amélioration des mécanismes de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
Mohamed Kanouté
Source : Mali24