CONTRE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE : La CNAS tance les autorités actuelles
Au Mali, le processus référendaire suit son cours avec la nomination des membres de la commission devant finaliser très prochainement l’avant-projet de constitution. Cette démarche entreprise par les autorités de la transition continue de grincer des dents au niveau de la classe politique, notamment au sein de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS Faso Hère).
Dans un communiqué récemment publié, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè, à l’issu d’une session ordinaire tenu le 28 janvier 2023, s’est prononcé sur l’actualité politique du pays, notamment l’avant-projet de constitution auquel il s’oppose farouchement.
Ainsi, la CNAS trouve que « le régime actuel démontre une fois de plus son mépris total de la légalité républicaine. En effet, même lorsqu’il aura été finalisé par la Commission du 19 décembre 2022, le texte en question n’aura pas encore atteint le stade d’un » projet de Constitution ».
Par ailleurs, le parti estime que la composition de ladite Commission confirme que, dans toute lutte politique, apparaissent des opportunistes de tous poils. Plus tôt ils sont démasqués, mieux vaut pour la poursuite et le succès ultime de la lutte du Peuple contre la restauration CMLN/UDPM.
« Le Peuple malien n’a donné aucun mandat au régime actuel pour lui offrir une Constitution octroyée », proteste la CNAS qui poursuit que « les autorités actuelles persistent dans l’œuvre antirépublicaine et anti-démocratique de démolition de la Constitution du 12 janvier 1992 au profit des forces nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial ».
Plus loin, le parti réaffirme « qu’au-delà de critiques à l’emporte-pièces sans aucun fondement, personne n’a, à ce jour, pu avancer un seul argument valide pour justifier un quelconque amendement à la Constitution du 12 janvier 1992 ».
Par cette tentative de passage en force, renchéri-t-il, « les autorités actuelles cherchent notamment à se donner les moyens constitutionnels indispensables pour une mise en œuvre aveugle de l’Accord antinational d’Alger et une remise en selle de forces esclavagistes, féodales et anti-démocratiques qui ont, hier, tenté de freiner la lutte de notre Peuple pour l’indépendance nationale et cherchent, aujourd’hui, à faire dérailler le processus d’ancrage de la démocratie au Mali ».
Cependant, la Direction Nationale du Parti engage toutes les forces patriotiques, progressistes, républicaines, démocratiques et panafricanistes « à redoubler de vigilance, de cohésion et de détermination face aux velléités antirépublicaines et anti-démocratiques tendant à faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire et à remettre en cause les acquis de la révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991 ».
Coulibaly A
Source: mali24