Convocation du capitaine des Aigles par la Femafoot : quand la menace vire au ridicule !

La convocation du capitaine des Aigles, Hamari Traoré, par le comité exécutif de la Fédération Malienne de Football (Femafoot) pour avoir dénoncé la mauvaise gestion des dirigeants, démontre une fois de plus l’incapacité flagrante de cette institution à gérer de manière efficace le football malien.

Cette action répressive, loin de résoudre le problème soulevé, ne fait que jeter une lumière crue sur les dysfonctionnements internes de la Femafoot et sa tendance à faire taire les voix dissidentes au lieu d’aborder les véritables enjeux.

Élus dans un contexte de crise profonde, marqué par des tensions inédites entre les acteurs du football malien, les membres du comité exécutif actuel n’ont de cesse de décevoir. Leur élection elle-même, entachée de controverses, laisse planer des doutes sur leur légitimité et leur capacité à gérer les affaires de manière équitable et transparente. Plutôt que de se concentrer sur l’amélioration des conditions des vaillants Aigles et de passer en revue les difficultés qui entravent le football, ces responsables semblent déterminés à persécuter ceux qui osent dénoncer les insuffisances et les injustices.

Quoi de plus normal que de dénoncer des conditions de travail déplorables et les failles lorsque rien ne va. Oui, il ne s’agit pas seulement de construire ou de rénover des infrastructures sportives, mais aussi de créer un environnement propice permettant aux joueurs de se surpasser. Malheureusement, sous la direction de Mamoutou Touré, dit Bavieux, actuellement loin des siens, les priorités semblent ailleurs. La révision des textes régissant l’organisation sportive, pourtant nécessaire, est mise de côté au profit de manœuvres visant à museler les critiques.

La gestion des fonds alloués à la Femafoot est un cas emblématique. Malgré le soutien financier de sponsors tels que les opérateurs de téléphonie mobile Orange et Malitel, ainsi que des aides extérieures de la FIFA et de la CAF, les dépenses des équipes nationales restent majoritairement à la charge de l’État via le ministère de la Jeunesse et des Sports. Où vont donc ces fonds ? À quoi sont-ils destinés ? La transparence fait cruellement défaut, et beaucoup de Maliens restent sur leur faim en ce qui concerne l’utilisation de ces ressources.

En tant que leaders, les responsables du comité exécutif actuel devraient s’atteler à revoir les textes, à instaurer les meilleures conditions possibles pour les joueurs et à résoudre les problèmes au lieu de chercher à réprimer les critiques légitimes. Pour cause, une gestion saine et transparente des fonds et des conditions de travail adéquates pour les joueurs sont essentielles pour redorer le blason du football malien.

La convocation de Hamari Traoré est non seulement une tentative maladroite de diversion, mais aussi un signal inquiétant de la direction autoritaire prise par la Femafoot. Les amateurs de football malien méritent mieux que cette gestion calamiteuse qui risque de créer une nouvelle crise, car en cas de sanction, les joueurs resteront solidaires. Il est donc temps de sortir de cette manœuvre et de redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard.

Massassi
Mali24

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