Crise énergétique : Quand l’exploitation de l’hydrogène naturel deviendra-t-elle une solution durable ?
La crise énergétique reste un problème majeur au Mali, alors que des ressources naturelles inexploitées, comme l’hydrogène naturel, demeurent sous-utilisées.
Depuis plus d’un an, le Mali traverse l’une des crises énergétiques les plus graves de son histoire. Cette situation a plongé l’économie du pays dans un désastre total, avec des centaines d’entreprises qui ferment chaque jour faute d’électricité pour fonctionner. En conséquence, le chômage monte en flèche, les licenciements économiques se multipliant. Cette crise énergétique est en passe de devenir un cancer métastatique, une maladie qui se propage dans tout l’organisme.
Face à la souffrance et aux cris de détresse des Maliens, le gouvernement de transition a mis en place des solutions d’urgence, telles que l’installation de groupes électrogènes et, plus récemment, de panneaux solaires photovoltaïques. Malgré ces efforts, la situation reste précaire, avec une distribution d’électricité limitée à seulement six heures par jour pour de nombreux habitants.
Pourtant, l’hydrogène naturel, l’une des meilleures sources d’énergie, a été découvert au Mali en 2017, dans le village de Bourakébougou, situé à 60 km au nord-ouest de Bamako, dans la commune rurale de Diédougou-Torodo. Aliou Boubacar Diallo, propriétaire du permis d’exploitation de ce gaz par l’intermédiaire de sa société Hydroma, a financé des recherches qui ont donné des résultats prometteurs. En effet, sur les quatre puits creusés par les géologues, tous se sont révélés positifs, soit un taux de réussite de 100 %.
Cette source d’énergie alimente déjà des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie et une partie importante de l’Europe. C’est pourquoi Daouda Tekété, journaliste et écrivain, affirme que le Mali est l’un des pays les plus bénis du monde grâce à ses ressources minières et naturelles, malheureusement mal exploitées.
De nombreux observateurs se demandent pourquoi le Mali tarde à exploiter cette ressource pour résoudre sa crise énergétique. Ne serait-il pas judicieux de coopérer davantage avec le Président Directeur Général Aliou Boubacar Diallo, qui détient le permis d’exploitation, pour accélérer le processus ? Bien que le contexte actuel ne soit pas favorable aux affaires, l’urgence de la situation devrait accorder une priorité à certains secteurs, notamment la sécurité énergétique.
En exploitant des ressources énergétiques comme l’hydroélectricité, le solaire et l’hydrogène naturel, le Mali pourrait atteindre l’indépendance énergétique. Il est donc impératif que l’État investisse dans ce secteur pour le bien-être de tous les Maliens.
Dily Kane
Mali24
