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Crise sociale : Échec des négociations, les banquiers du SYNABEF entament une grève de 72 heure

Crise sociale : Échec des négociations, les banquiers du SYNABEF entament une grève de 72 heur

C’est à travers un communiqué en date du mercredi 16 avril 2025 que le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF) a officialisé le lancement d’un mouvement de grève de 72 heures, à compter de ce jeudi 17 avril, sur toute l’étendue du territoire national. Cette annonce s’est rapidement propagée à travers le pays, suscitant de nombreuses réactions.

Ce débrayage fait suite à l’échec des négociations entamées avec le gouvernement après le dépôt d’un préavis de grève le 2 avril 2025. Selon le communiqué du syndicat, cette première phase de la grève prendra fin le samedi 19 avril à minuit. Le document précise également que si aucun compromis n’est trouvé d’ici là, la grève sera reconduite pour une durée de 120 heures, du mardi 22 avril au samedi 26 avril 2025 à minuit.

Le Bureau exécutif du SYNABEF appelle l’ensemble des travailleurs concernés à observer strictement le mot d’ordre de grève. Aucun service minimum ne sera assuré durant cette période.

Pour rappel, lors d’un point de presse tenu le lundi 14 avril 2025 au siège du syndicat, le Secrétaire général du SYNABEF, M. Hamadoun Bah, avait clairement indiqué que « la grève est maintenue tant que les revendications ne sont pas satisfaites ».

Dans son exposé liminaire, M. Bah a souligné que plusieurs points de revendication, qualifiés de « lignes rouges », restent à ce jour sans solution. Il a notamment évoqué le cas des travailleurs d’Ecobank toujours incarcérés, affirmant : « Nos camarades n’ont fait que respecter les procédures et la réglementation bancaires. Si celles-ci ne protègent plus les travailleurs, alors il vaut mieux cesser le travail que de finir constamment en prison. Et nous optons pour la première option. »

Un autre point de tension concerne les 158 travailleurs licenciés par la société UBIPHARM. À ce sujet, M. Bah a été catégorique : « Ces travailleurs doivent réintégrer leur poste. Il n’y a pas d’alternative. UBIPHARM évoque la judiciarisation du dossier, mais nous disons que le pays est au-dessus de tout. Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. »

Il a également précisé que cette grève n’est pas menée en défiance à la justice, mais pour défendre les droits de toute la corporation et protéger l’activité bancaire.

De son côté, M. Abdoulaye Keita, Secrétaire général adjoint du SYNABEF, a rappelé que « la grève est un droit constitutionnel » et que le syndicat restera légaliste jusqu’au bout.

Mohamed Kanouté
Source : Mali24

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