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Décret relatif à la dissolution des partis politiques Séance d’information et d’explication au ministère de l’Emploi

La Ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Oumou Sall Seck et le Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Réformes institutionnelles et du suivi du processus électoral, Mamani Naciré ont tenu une rencontre d’information et d’explication sur décret n°2025-0339/PT-RM portant dissolution des partis politiques et des
organisations à caractère politique. C’était le 20 mai dernier dans la salle de conférence du département en charge de l’Emploi. A la rencontre ont pris part le Président de l’Assemblée permanente des chambres du métiers du Mali (APCMM), de la Présidente de l’Association des Centres de formation agréés, le Président de l’Association des Centres de formation professionnelle du secteur de l’artisanat, la Présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires et le Président de la Case des associations.
Dans son discours introductif, le Ministre Oumou Sall Seck a remercié les participants pour leur présence massive. « L’objet qui nous réunit aujourd’hui est d’une portée majeure : il s’agit d’éclairer l’opinion nationale sur le bien-fondé de la décision souveraine prise par le gouvernement de la transition, à travers le décret n°2025-0339/PT-RM portant dissolution des partis politiques et des organisations à caractère politique. Cette démarche se veut transparente, pédagogique et ouverte, car un peuple bien informé est un peuple mieux préparé à contribuer, de manière consciente et constructive, à la vie de la Nation …Nous allons exposer les motivations profondes, les
enjeux et la vision qui sous-tendent cette décision stratégique, prise dans l’intérêt supérieur du Mali et en soutien au processus de refondation nationale, a-t-elle précisé. Selon elle, ce décret constitue une étape décisive dans la mise en œuvre des recommandations issues des assises nationales de la refondation (ANR) et s’inscrit dans la dynamique des orientations stratégiques, définies par le Président de la Transition en vue de créer les conditions d’un renouveau démocratique, apaisé et souverain. « Loin de remettre en cause le multipartisme ou les principes démocratiques, cette décision vise, au contraire, à restructurer en profondeur le paysage politique national, en réponse à
une aspiration populaire forte ».
La ministre Oumou Sall Seck a rappelé que ce décret ne supprime ni la démocratie ni le pluralisme. « Il constitue une étape transitoire vers un modèle politique plus efficace, plus représentatif et plus respectueux des attentes du peuple malien. Une nouvelle loi encadrant la création et le fonctionnement des partis politiques, est actuellement en cours d’élaboration, en concertation avec les forces vives de la Nation et nos compatriotes établis à l’extérieur ». À l’en croire, cette réforme s’intègre dans un chantier plus vaste de refondation de l’Etat déjà amorcé par plusieurs avancées significatives. « Ces transformations constituent les piliers d’un nouveau contrat social, fondé sur la légitimité, la transparence, la justice sociale et la souveraineté nationale. Elles appellent la compréhension, l’adhésion et le soutien de l’ensemble des forces vives du pays que de nos partenaires ». La Présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires a remercié la ministre Oumou Sall Seck, pour la tenue de cette rencontre d’explication. Mme Maïga Sina Damba a informé que le Réfamp avait pris attache avec l’Union des femmes musulmanes du Mali, les fondatrices de Bamako et le Haut Conseil islamique pour rencontrer les parties prenantes afin d’éviter le pire. Elle a appelé à se retrouver au tour du Mali, malade depuis plusieurs années. « Ce dont nous avons besoin, c’est l’union, la cohésion au tour du Mali ». Sété Kéita de l’APCM partage la décision de dissolution des partis politiques qui
permettra de donner une nouvelle chance à la démocratie. Selon lui, le multipartisme n’a été pas bien expliqué au départ. Issa Samaké de l’APCM estime que ce n’est pas un problème de nombre de partis, mais plutôt d’homme et de patriotisme.
Mme Fomba Fatoumata Niambaly du Réfamp a formulé des inquiétudes sur l’alinéa 2 de l’article 2 du décret avant de proposer d’installer des délégations spéciales dans toutes les institutions hautement politiques pour achever la réforme. L’ancien ministre Modibo Kadjoké a mis le doigt sur plusieurs failles de la démocratie au Mali, avant d’interroger le ministre délégué sur la recommandation relative au paiement d’une caution de 100 millions pour créer un parti politique. Le ministre Naciré lui a répondu que les 100 millions FCFA proposés pour la création de partis politiques, il dira que c’est juste une recommandation et non une obligation à prendre en compte par le gouvernement.
La Ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle s’est réjouie de la qualité des contributions.
Chiaka Doumbia

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