DÉPART DE LA MINUSMA : les inquiétudes du PARENA
Dans un communiqué rendu public ce samedi, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) se prononce sur le départ annoncé de la MINUSMA. Dans son adresse, le parti encourage les autorités transitoires à poursuivre un dialogue constructif avec le Secrétaire Général et le Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour trouver les compromis nécessaires en vue du renouvellement du mandat de la MINUSMA.
Dans son communiqué, le parti rappele la MINUSMA est composée de 13 264 militaires et policiers, de 1 613 fonctionnaires civils (nationaux et internationaux) et de 179 Volontaires des Nations-Unies (VNU) dont les charges sont intégralement assurées par les Nations-Unies.
Le PARENA souligne, par ailleurs, que la MINUSMA est au cœur des mécanismes de cessez-le-feu depuis l’Accord préliminaire de Ouagadougou (juin 2013) et de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (Accord d’Alger, mai-juin 2015). « Son retrait brusque risque d’entraîner des conséquences sécuritaires inattendues notamment dans les régions du pays où sont implantées les 12 emprises des casques bleus », s’inquiète le PARENA.
Mieux le parti estimé que les conséquences humanitaires d’un départ précipité sont aussi à craindre. La MINUSMA apporte, en effet, un soutien logistique et sécuritaire à la réalisation des programmes d’assistance humanitaire des agences et des ONG. « Un retrait brusque des casques bleus perturberait, sans doute, l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations nécessiteuses » averti le parti du bélier blan.
En outre, en dix ans, soutient-il, près d’un millier de projets à impact rapide (réhabilitation et construction de ponts, de centres de santé, d’écoles et de points d’eau) d’une valeur totale de 24 milliards de francs CFA ont été réalisés et directement financés par la MINUSMA pour soulager les difficultés quotidiennes des populations civiles dans plusieurs contrées du pays. « Toutes ces réalités devraient être prises en compte dans le cadre du dialogue en vue du renouvellement du mandat de la mission de l’ONU », propose le parti.
Le PARENA explique que les griefs du Mali peuvent et doivent faire l’objet d’échanges et de discussions jusqu’à l’atteinte des compromis nécessaires en vue du maintien d’une présence onusienne ayant comme objectifs : la stabilisation, la protection des civils, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, le soutien à la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et le soutien au retour à la légalité constitutionnelle.
Coulibaly A
Mali24.Info