Douane : Le DG Cheick H. Diallo et le legs redoutable d’Amadou Konaté
Cheick Diallo est le nouveau DG sorti de la fumée blanche du dernier Conseil des Ministres. Il succède à l’inspecteur-général Amadou Konaté, qui fera valoir son droit à la retraite au terme de cette année finissante. Directeur régional sortant des Douanes à Mopti, il était pressenti à ce poste en même temps que d’autres célébrités auxquelles il a été préféré pour présider aux destinées de l’un des services les plus stratégiques parmi les structures pourvoyeuses de ressources publiques. L’inspecteur Diallo accède ainsi au plus haut sommet de la carrière douanière, après un parcours bien rempli et jalonné de plusieurs hautes responsabilités. On lui reconnaît en effet un impressionnant passage à Kayes comme Directeur régional avant de prendre les commandes des Renseignements et de la Lutte contre la fraude, puis les rênes du Centre d’Expertise Technique dont la domestication permet de récupérer annuellement des dizaines de milliards de nos francs pour le compte du trésor public. Le CET n’est qu’un joyau parmi tant d’autres acquis que le nouveau Directeur général des douanes s’apprête à hériter d’un prédécesseur qui aura consacré quatre années de labeur à conforter les finances publiques par une optimisation jamais égalée de ses leviers douaniers. En passant le relais avec une recette d’environ 100 milliards francs CFA pour le seul mois de novembre, le DG sortant aura ainsi bouclé son passage à la tête des gabelous sur la meilleure des notes possibles : un nouveau record inédit qui confirme la dynamique d’enchaînement de performances qui caractérise sa gestion. L’inspecteur-général Konaté s’en va, somme toute, sur le même ton qu’il avait donné à son arrivée, avec des réalisations ayant défié tous les contrecoups et séquelles économiques de la Covid en son temps. Ses exploits résultent d’une combinaison harmonieuse de méthode, d’initiative ainsi que d’une riche expérience douanière qu’il sut mettre en orchestre d’années en années, pour être au rendez-vous des objectifs de recettes avec une constance jamais prise en défaut. En dépit de nombreux abandons de taxes imposés par des choix politiques conjoncturels, les objectifs annuels de recettes, sous la gouverne du DG sortant, ont évolué de 600 milliards environ en 2021 à plus de 900 milliards en 2025 pour des réalisations ayant toujours égalé ou excédé les caps fixés, selon les exercices. Autant de prouesses en vertu desquelles l’inspecteur – général, non moins vice-président de l’OMC-AOC, a mérité diverses distinctions à l’échelle nationale et inscrit le label douanier malien au palmarès de hautes responsabilités et reconnaissances internationales.
Sa symphonie gagnante, l’équipe de Konaté le doit tout autant à une conversion victorieuse des réformes et innovations structurelles ayant jalonné les quatre dernières années ainsi qu’à l’irrésistible dynamisme de son dispositif de renseignement et d’anti-fraude – dont les résultats reflètent l’enthousiasme et l’ardeur au travail des différents maillons de la machine à recettes.
Son remplaçant a ainsi l’avantage d’entamer ses tâches au sommet de la DGD avec un précieux viatique : les jalons de quatre années de labeur au cours desquelles une vision s’est brillamment déclinée et imposée comme une success-story d’organisation, d’administration et d’exploitation des services d’assiettes. C’est à la fois un redoutable legs, dont la lourdeur réside dans le défi d’entretenir le dispositif et de maintenir la machine apte à générer des ressources à la mesure de besoins publics en hausse d’années en années dans un pays en crise.
- KEÏTA
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