Drame de l’immigration À NADOR (Maroc) : Pas de victime malienne, pour l’instant
Plusieurs migrants clandestins, dont plusieurs Maliens, en tentant de franchir les murs de Melilla, au Maroc, le jeudi dernier, en vue d’entrer en Espagne, ont trouvé la mort. Heureusement aucun compatriote ne fait partie des victimes.
Selon le site du Comité national de crise, 23 migrants irréguliers ont trouvé la mort en tentant de franchir l’enclave espagnole de Melilla. Le même jour, la télévision nationale marocaine « Al Aoula » a rapporté, citant des sources locales dans la province de Nador (nord), que « cinq migrants ont péri, le soir du samedi 25 juin ».
Par ailleurs, s’agissant du nombre des migrants, l’Espagne a annoncé, le vendredi 24 juin, que plus de 2 000 migrants ont tenté de franchir illicitement Melilla, enclave soumise à l’administration espagnole dans les territoires du Maroc. L’enclave espagnole, séparée du territoire marocain par une clôture de fer, est connue pour être un point de transit pour les migrants africains vers l’Europe.
Selon les mêmes sources, au moins 18 personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont trouvé la mort en tentant de forcer l’entrée du poste frontalier de Melilla, selon un communiqué publié vendredi soir par les autorités de la province de Nador (nord-est).
Par contre, les autorités de Melilla ont précisé qu’au moins 130 migrants sont parvenus à rentrer dans l’enclave espagnole à la suite de cette tentative d’entrée massive.
Suite à cette prise d’assaut de plus 2000 migrants irréguliers, l’intervention des forces de l’ordre marocaines a fait plusieurs victimes, qu’on pouvait constater dans une vidéo circulant sur les réseaux. C’est à 20h dans cette journée du 25 juin 2022, qu’il a été dénombré 134 morts à l’hôpital public de Nador et 64 à l’hôpital de Berkane, soit 198 morts parmi les migrants, des morts signalés parmi les forces de l’ordre. Au moment où nous mettions ces informations sous presse, selon une source proche, « il n’y a pas de Malien pour l’instant, parmi les défunts.
Il faut noter que le dimanche dernier, les organisations de défense des droits de l’homme avaient exprimé leur inquiétude quant à l’enterrement à la sauvette des victimes, sans identification et sans autopsie. Lamine BAGAYOGO