Société

Droits humains : des magistrats et avocats formés par Avocats Sans Frontières Mali

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcer l’espace civique et promouvoir les droits humains au Mali : vers une société démocratique et inclusive (ECDH) », l’organisation Avocats Sans Frontières Mali (ASF-Mali), en collaboration avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et Article 19 Afrique de l’Ouest, a organisé une session de formation à l’intention des magistrats et avocats. Cette formation s’est tenue les 10 et 11 décembre 2024 à l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) à Bamako, sous le thème de la protection de l’espace civique et de la promotion des droits humains.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale visant à renforcer l’État de droit et les libertés fondamentales au Mali. L’atelier, qui a réuni une trentaine de participants (magistrats issus de différentes régions du Mali, dont Bamako, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou, et avocats), avait pour objectif de renforcer les capacités des professionnels de la justice afin qu’ils puissent garantir un accès équitable à la justice, en particulier pour les médias et les activistes.

Selon Me Seydou Doumbia, président d’ASF-Mali, ce projet, financé par l’Union européenne, constitue une réponse directe aux défis actuels auxquels le Mali est confronté, notamment la fermeture progressive de l’espace civique et les menaces croissantes sur les droits civiques et politiques. « Il s’agit de donner aux citoyens les outils nécessaires pour défendre leurs droits et garantir que les voix marginalisées soient entendues dans le débat public », a-t-il expliqué.

Les sessions de formation ont été animées par des experts reconnus, notamment Me Mamadou Diarra et Modibo Sacko, vice-président de la Cour africaine des droits de l’Homme. Les thématiques abordées incluaient les mécanismes de protection des droits humains, la liberté d’expression et les obligations des États en matière de droits civiques.

À l’ouverture de l’atelier, le directeur général de l’INFJ a insisté sur l’importance de l’unité et de la complémentarité entre les différentes professions judiciaires. « Il n’y a pas de clivage entre les corps judiciaires : l’avocat défend le droit et le juge dit le droit. Ensemble, nous devons œuvrer pour garantir la justice et protéger les libertés fondamentales », a-t-il déclaré.

Le projet ECDH, qui s’étend sur trois ans, couvre les six régions du nord du Mali et vise à mobiliser un large éventail d’acteurs, y compris des représentants du gouvernement, de la société civile, des médias et des organisations internationales. Selon Me Seydou Doumbia, 710 acteurs de la justice et professionnels des médias bénéficieront de formations et de sensibilisations dans le cadre de ce projet.

Coulibaly A

Mali24

 

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