En possession de restes humains: la police met la main sur un braqueur à Kolokani
…En possession de restes humains et de talismans d’invincibilité
Lucifer, le fils de Satan en personne, serait certainement un enfant de chœur comparé à ce monstre. Ce signe annonciateur de la ruine de l’espèce humaine s’est manifesté à Kolokani. Lisez plutôt !
Le mercredi 14 août 2024, aux environs de 17 heures, BOUA, un commerçant, quittait la foire hebdomadaire de Kolokani pour se rendre à N’GUÉZANA, son village natal. Arrivé à la hauteur de la forêt du village mentionné, un homme armé d’un pistolet automatique amélioré (PAA) surgit devant lui. L’individu tira plusieurs coups de feu sur lui avec l’intention manifeste de l’assassiner pour s’emparer de ses biens (moto, argent, marchandises…). Le malheureux fut gravement blessé à la cuisse et au bras. Ses cris, ainsi que les coups de feu, alertèrent les autres passants qui, armés de gourdins, de machettes, de pierres et de leur courage, parvinrent à appréhender l’agresseur dans sa fuite. Un projectile l’avait atteint à la tête… Et c’était le moindre mal.
La nouvelle se répandit rapidement dans la cité de Kolokani et ses environs. Les éléments de la Brigade de Recherche (BR) du commissariat de Kolokani, en patrouille quotidienne dans la ville, furent alertés. Les patrouilleurs, dirigés par l’infatigable Chef de Brigade de Recherche, Abdoul Karim dit Karounga KÉÏTA, alias Kéké, foncèrent immédiatement sur les lieux. Une chance pour l’agresseur, qui était menacé de lynchage par une foule en colère. Il fut conduit au commissariat.
Interrogé, il déclara se nommer MADI (un sobriquet), âgé de 21 ans, maçon de profession et habitant dans une maison en chantier au quartier « Million-kin » de Kolokani.
Une perquisition fut menée dans sa chambre le jeudi 15 août 2024 par le Commissaire Divisionnaire Mahamadou TRAORÉ, en charge du Commissariat de Kolokani, à la tête d’une équipe. Le Commissaire Mahamadou TRAORÉ, dit DOU, est un cadre pétri d’expériences, pondéré et humble. Il était accompagné de son second, le Commissaire Yacouba S. TRAORÉ, un autre flic très expérimenté. Ensemble, ils découvrirent l’horreur dans l’antre de Satan.
Des restes humains, fétiches, amulettes, gris-gris…
Les enquêteurs ont retrouvé sur place ce qu’il convient effectivement de qualifier d’horreur : un pied arraché du corps de son propriétaire, un crâne humain, le tout enveloppé dans un tissu blanc, des fétiches fraîchement imbibés de sang (humain ?), des amulettes, gris-gris et autres objets mystiques tout droit tirés des rituels sataniques.
Les policiers trouvèrent également :
Trois motos, dont deux de marque « Sanili » et une Jakarta ;
Quatre fusils de chasse ;
Deux pistolets de fabrication artisanale, dont l’un amélioré ;
Des munitions et cartouches, etc.
Mais d’où proviennent ces objets mystiques et quel usage leur propriétaire en faisait-il ? Selon nos sources, l’individu en question se trouvait au centre du pays, à Bandiagara, où il était membre d’un groupe d’autodéfense. C’est là-bas, dit-on, qu’il s’est procuré ces restes humains, fétiches et autres objets. Faut-il le rappeler ? Ces zones connaissent de graves crises sécuritaires avec des actes de cruauté.
Mais à quoi servaient-ils ? Ces objets, restes humains et talismans étaient censés le protéger en le rendant invisible et invincible, même face aux balles. C’est également là-bas, nous apprend-on, qu’il a appris le maniement des armes : PKM, PM, Kalachnikov, y compris les pistolets… Armé de tous ces arsenaux et convaincu d’être invincible, voire immortel, il entreprit de devenir braqueur.
Mais voyez-vous : c’est un simple projectile de pierre qui a eu raison de celui qui se croyait imperméable aux balles. Les voies du Seigneur sont impénétrables, dit-on.
L’enquête se poursuit.
Bamananden Journal Kojugu Kelebaa #JKK#