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Entre Nous : Les orphelins des … corridors

Plusieurs chauffeurs et apprentis de camions-citernes ont été tués ou portés disparus depuis que le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) a mis à exécution sa menace d’empêcher l’approvisionnement du pays en hydrocarbures. Combien sont-ils exactement, ces martyrs de la route ? Jusqu’ici, leur nombre exact n’est pas l’objet d’un bilan officiel.

Ces conducteurs de camions-citernes sont de véritables héros. S’il ne fait l’ombre d’un doute qu’ils sont morts pour le Mali, la nation a l’obligation de prendre soin des enfants qu’ils laissent derrière eux. Au péril de leur vie, ils ont accompli des missions d’utilité publique, même s’ils ne sont pas des fonctionnaires ou des éléments des forces armées de défense et de sécurité.

L’article 2 de la Loi n°2016-058/ du 27 décembre 2016 instituant les pupilles en République du Mali, dispose que :

« Peuvent prétendre à la qualité de Pupille de la Nation :

– les enfants mineurs des personnels des forces armées et de sécurité et autres corps paramilitaires, des fonctionnaires et agents de l’Etat et tout autre citoyen dont l’un des deux parents ou le tuteur légal sont morts ou sont portés disparus ou déportés à l’occasion de guerres, de conflits armés ou d’opérations de maintien de la paix ou de sécurisation, ou à l’occasion de l’exécution de mission, de service commandé ou de service public, ou se trouvant du fait de ces évènements, dans l’incapacité de pourvoir à leurs obligations et charges de famille ;

– les enfants mineurs des parents décédés des suites d’évènements déclarés catastrophes naturelles reconnues par l’Etat. Il en est de même si les tribunaux établissent la responsabilité de l’Etat dans d’autres types de catastrophes ».

Le gouvernement peut se référer à cette disposition légale pour accorder le statut de pupille de la nation aux orphelins des chauffeurs qui ont perdu tragiquement la vie sur les différents corridors. Le ministère des Transports et des Infrastructures ainsi que le département de la Santé et du Développement social peuvent en faire la proposition au Premier ministre.

Dans tous les cas, les syndicats de chauffeurs doivent la soumettre aux autorités compétentes. Le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim) le Groupement malien des professionnels du Pétrole (GMPP) et le Groupement professionnel des pétroliers du Mali (GPP) ont l’obligation de les soutenir dans cette démarche.

Par Chiaka Doumbia

 

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