EXCISION : vers la baisse de la pratique  !  

Le Mali à l’instar de plusieurs pays du monde, célèbre ce lundi 6 février, la journée internationale de lutte contre la mutilation génitale féminine. Il s’agira de monter la garde contre cette pratique dont les conséquences néfastes sur la jeune fille ne sont plus à démontrer. 

La mutilation génitale féminine ou encore excision est une pratique ancienne dans les sociétés africaines.  Si l’on s’en tient aux statistiques, au Mali, 9 femmes sur 10, soit 89% de 15 à 49 ans et plus de 7 filles sur 10, soit 73% de 0 à14 ans sont excisées.  Dans le monde, selon les données de UNFPA et UNICEF, plus de 200 millions de femmes et de jeunes filles ont subi des mutilations génitales et au moins 4 millions de jeunes filles sont exposées à cette pratique chaque année. 

Selon un rapport publié par l’association malienne de pédiatrie, les excisions sont réalisées à domicile dans 77,6 % des cas, suivi du domicile de l’exciseuse dans 19 % des cas et au sein des structures sanitaires dans seulement 2 % des cas. 

En effet, il ressort des études menées par cette même association que les mutilations sont à l’origine de nombreuses complications médicales, troubles urinaires, infection au VIH, hémorragie, douleurs et de graves problèmes de cicatrisation. 

Bien que des milliers villages ont déclarés officiellement renoncer à cette pratique, les organisations intervenant dans ce cadre ne veulent pas baisser la garde au regard de ses conséquences graves sur la vie de la jeune. C’est pourquoi, elles mettent à profit la journée internationale de lutte la mutilation génitale féminine pour mieux sensibiliser pour l’abandon définitif de cette vieille pratique qui aura compromis plusieurs vies.   Aujourd’hui elles sont nombreuses, les exciseuses à abandonner leur couteau d’où la baisse de la pratique au Mali. Un résultat encourageant pour les acteurs en engager à lutter contre cette pratique.

FOFANA Ousmane

Mali24

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