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Gastronomie : des restauratrices de Bamako testées après une formation sur la sécurité sanitaire des aliments 

La cérémonie culinaire et de dégustation organisée le 26 décembre 2025 a clôturé la session de renforcement des capacités des professionnels de la restauration de rue. Initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et financée par la Coopération luxembourgeoise, cette rencontre a permis de joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire évaluer les acquis de la formation tout en mettant à l’épreuve les bonnes pratiques d’hygiène alimentaire à travers des plats locaux.

Après trois jours de formation intense, une cinquantaine de restaurateurs de rue, inspecteurs sanitaires et agents de contrôle se sont retrouvés dans les locaux de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) pour une séance de dégustation. Trois stands ont été installés, proposant des mets prisés du public bamakois, notamment le Fakwoye, le Tiep et le Foyo, préparés selon les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire récemment acquises.

Plus qu’une simple dégustation, la cérémonie avait un objectif de mesurer l’impact réel de la formation sur les pratiques professionnelles. « Une alimentation saine est fondamentale pour la santé humaine », a rappelé Sory Bouaré de l’OMS, saluant l’initiative de la FAO et les efforts conjoints de l’INSP et de l’ANSSA. Il a exhorté les participants à pratiquer et vulgariser les enseignements reçus, afin de protéger durablement les consommateurs.

Pour sa part, Dr Abdoul Aziz Kossibo de la FAO, a insisté sur la dimension pratique du programme. « Ces trois jours ont permis de confronter la théorie à la réalité du terrain. Il est désormais essentiel que les restaurateurs appliquent ces nouvelles expériences dans leur quotidien ».

Du côté de l’ANSSA. Dr Diarra Dioumé Cissé a rappelé que l’alimentation de rue, bien que vitale pour l’économie urbaine, reste souvent exposée à des manquements en matière d’hygiène. Elle a salué cette formation qui contribue à réduire les risques sanitaires et à promouvoir une alimentation plus sûre à Bamako. Selon elle, la dégustation a servi de test concret pour apprécier les progrès réalisés par les restaurateurs formés.

Les bénéficiaires, eux, témoignent d’acquis palpables. « Cette formation m’a permis de mieux maîtriser toute la chaîne alimentaire, du choix des matières premières à la préparation des plats », confie Madame Haidara Fatoumata Sidibé, restauratrice au restaurant Musso Dembé. Un avis partagé par Madame Salimata Marra, de l’Association des restaurateurs du district de Bamako, qui évoque des innovations majeures en matière d’hygiène et d’analyses sanitaires, capables de professionnaliser davantage le secteur et de renforcer la confiance des consommateurs.

Les gestes simples mais essentiels n’ont pas été oubliés. Madame Bocoum Thièdô Koïta a notamment insisté sur le lavage correct des mains et les méthodes sûres de décongélation des aliments, des pratiques quotidiennes déterminantes pour prévenir les contaminations.

Rappelons que l’initiative s’inscrit dans le projet régional « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue », mis en œuvre au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal.

Coulibaly A

Mali24 

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