GOUVERNEMENT-CMA : Eviter l’escalade verbale au profit de la paix !
Ces derniers temps, nombreux sont ceux-là qui soutiennent la thèse d’une éventuelle et inévitable escalade entre le gouvernement de transition et les mouvements indépendantistes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. A ce lot s’est venu ajouté le Dr Amadou Albert Maïga, premier secrétaire parlementaire du Conseil national de transition (CNT), qui dans une vidéo, a voulu jeter l’huile sur le feu.
Contre toute attente, l’on constate mine de rien, des propos préjudiciables au processus de paix. Ceux tenus récemment par le Dr Amadou Albert Maïga, premier secrétaire parlementaire du Conseil national de transition (CNT), ne font pas exception à cette règle. On se rappelle encore que dans une vidéo à polémique, le membre de l’organe législatif de la transition au Mali prédit une guerre entre les forces maliennes et les groupes armés signataires.
Dans sa diatribe, il soutient que « la tête du serpent est à Kidal » et que « la guerre est inévitable ». Ajoutant que « les autorités de la transition se préparent à mener une guerre pour la libération de Kidal. Nous allons marcher, s’il le faut, sur ces groupes armés rebelles. Nous allons faire cette guerre pour libérer notre pays du joug du colonialisme, du terrorisme et de la rébellion ». Propos qui ont suscité l’indignation de Mohamed Ousmane Mohamedoun, aussi membre du CNT. Dans sa réplique, il a soutenu que la CMA est loin d’être dans la dynamique des hostilités et que les gens donnent du contenu loin d’être vrai en ce qui concerne la situation de Kidal.
En voulant jouer au super pompier, le Mouvement Tabalé, dans un communiqué publié lundi, a tenté de recadrer Dr Maiga, . « La reprise des hostilités entre les FAMAS et les mouvements armés de la CMA, comme il l’appelle de tous ses vœux, ne contribuera qu’à détériorer d’avantage, non seulement la situation sécuritaire dans tout le nord du Mali, mais à fragiliser la transition en cours », estime le mouvement.
Et d’ajouter que « le grand peuple malien est loin d’avoir épuisé ses ressources humaines et culturelles intarissables pour trouver une solution au problème dit « du nord du Mali » par la voie pacifique. De nobles et fraternelles initiatives manifestes et latentes, nationales, sous régionales et internationales déjà engagées, sont en passe d’éviter à notre pays des affrontements fratricides dont les populations civiles payeront encore une fois, le plus lourd tribut ».
En se désolidarisant des propos du Dr Amadou Albert MAIGA, le mouvement demande au Gouvernement et au CNT d’en faire autant pour rassurer toutes les parties prenantes à l’Accord d’Alger, que les propos du Dr MAIGA n’engagent que sa personne et ne reflètent pas le point de vue des deux institutions.
« Le faire sera un signal fort pour l’apaisement. Ne pas le faire, laissera la porte ouverte à toutes les formes d’interprétations et risquera de fragiliser la position de l’Etat dans le processus du dialogue pour la paix et la réconciliation », prédit le mouvement Tabalé.
En tous cas, il n’est un secret pour personne que le Mali ploie toujours les effets de la crise multidimensionnelle qu’il traverse depuis belle lurette. Face à cette triste réalité, la recherche de la paix durable doit être le cheval de batail de toutes les couches de la société. Cela pour panser les plaies et sauver le Mali en proie à une crise multidimensionnelle.
Coulibaly A
Source : mali24
