INFERTILITE : ce que les femmes désireuses d’enfants attendent à des autorités maliennes !
Le Mali à l’instar du monde entier a célébré le 8 mars dernier, la journée mondiale de la femme. Comme mieux vaut tard que jamais, l’association de femmes désireuses d’enfants (AFDE) n’est pas restée en marge de cette fête qu’elle a célébrée dans une atmosphère crispée, marquée par des larmes, l’émotion et le désespoir, ce samedi au Centre International de Conférences de Bamako(CICB).
C’est dans une salle pleine à craquer du CICB que les femmes désireuses d’enfants se sont retrouvées pour se consoler. Mais aussi de lancer un cri de cœur aux plus hautes autorités pour prendre en compte leurs préoccupations. Histoire de leur permettant de retrouver l’espoir. Celui d’avoir un enfant, un jour.
Pour la circonstance, plusieurs personnalités étaient présentes. A commencer par la représentante du Ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le président de l’association des Gynécologues du Mali, le parrain Dr Ibrahima Kanté, la Marraine Mme Touré Korotoumou Traoré et plusieurs spécialistes de la Prise en charge de l’infertilité, pour ne citer que ceux-ci.
Beaucoup attendu des autorités !
Si la Marraine Mme Touré Korotoumou Traoré estime que l’infertilité n’est pas une fatalité, elle a beaucoup insisté sur la nécessité d’accompagner les femmes qui font face d’énormes difficultés dans la société : stigmatisation, marginalisation, violence et exclusion ou encore divorce.
A sa suite, le Pr Ibrahima Kanté expliqu’au Mali, la fréquence de l’infertilité est estimée à 51 % comme motif consultation externe en Gynécologie. « Les causes de cette pathologie sont multiples et très complexes. Elles peuvent être d’ordre organique, fonctionnelle, environnementale, psychologique et sociale. Et souvent liées aux effets secondaires de certains médicaments anti – cancéreux et traditionnels etc. », a-t-il ajouté.
Face à ce phénomène qui nécessite beaucoup à faire, il a demandé aux autorités de mettre l’accent sur la formation des spécialistes dans le domaine de l’infertilité, de subventionner de la prise en charge, de rendre disponibles et l’accessibles les médicaments. A ces propositions, il a ajouté l’ouverture et la fonctionnalité du centre d’excellence pour la Procréation Médicalement Assistée du CHU du Point G.
Discours émouvant !
Ne pas avoir d’enfants est triste et ce sont très généralement les femmes qui endossent la responsabilité. Face aux préjugés sans fondement parfois, Mme Thiéro Aminata Diarra, présidente de l’association des femmes désireuses d’enfants (AFDE), a évoqué la nécessité de les soutenir, car elles ont beaucoup encaissé, alors que l’infertilité qui n’est pas un fait en soi. « Il n’est facile nul part au monde de supporter ou de sentir ce que chacune d’entre nous peut ressentir dans sa chair, dans son âme, au plus profond de son être ».
L’occasion était opportune pour elle de lancer un appel autorités pour la prise en charge qui est très coûteuse. « Bons nombres de ces produits de traitement ne sont pas pris en compte par l’AMO », a-t-elle expliqué, avant d’inviter les maris à comprendre que ce n’est le souhait d’aucune femme de ne pas avoir d’enfants. Saluant l’initiative de l’association créée en 2018, Pr Youssouf Traoré, représentant de la SOMAGO a réitéré le soutien de son organisation aux femmes désireuses d’enfants.
Coulibaly A
Source Mali24.Infos