Interdiction de la chicha au Mali : Les vendeurs accusent les autorités de dilapider leurs milliards
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La commercialisation et la consommation de la chicha sont désormais interdites au Mali par un arrêté interministériel publié le 15 aout dernier. Une nouvelle est tombée tel un couperet et est vue d’un mauvais œil par les commerçants de ce produit.
Si l’interdiction de la chicha sur le territoire malien a été saluée par certains compatriotes, tel n’est pas le cas chez les importateurs et commerçants de ce produit. Surpris de cet arrêté interministériel qu’ils jugent « unilatérale », les acteurs de la chaine de commercialisation regroupés au sein d’un collectif, se sont prononcés sur la situation.
Ce mercredi 17 Août dans l’après-midi au niveau à la rue princesse hippodrome de Bamako, ces jeunes ont mis sur la place publique leur inquiétude et les conséquences de cette décision sur leur activité commerciale.
« Nous avons été surpris par cette décision qui n’a fait l’objet d’aucune information au préalable. Mais si la stabilisation du Mali réside dans l’interdiction de la Chicha tant mieux. Néanmoins, la logique voudrait que nous soyons informés car nous vivons de cette activité. Malheureusement, c’est sur les réseaux sociaux que nous avons appris la nouvelle », explique M. Ousmane Diawara.
Selon Mahamadou Diawara, cofondateur et gérant de ‘‘ les parisiennes Chicha et restaurant’’, « Nous avons investi beaucoup de milliards dans cette activité. Il y’en a qui se sont endettés auprès des banques et épongent les dettes au fil du temps. Ce sera donc un problème si cette décision sera appliquée dans les six mois annoncés ».
Dans son intervention, il a avoué que la chicha peut nuire à la santé comme tout autre produit. Mais cela dépend selon lui, de l’excès et l’usage dont on en fait. Toutefois, M. Diawara demande l’indulgence des autorités de revoir cette décision dont l’application pourrait accroitre le taux de chômage. Pour lui, une éventuelle règlementation de la chicha serait la bienvenue.
Massassi
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