Journée des albinos : Mme Dembélé Aicha Diakité appelle à la sensibilisation
Considéré comme une maladie génétique qui pèse généralement sur la fragilité de la peau et de l’acuité visuelle, Mme Dembélé Lala Aicha Diakité responsable des risques et conformité à FGHM sa, nous démontre qu’être albinos n’est pas une faiblesse mais une force pour dépasser les atteintes des autres à son égard. Elle appelle à la sensibilisation toutes les personnes atteintes de cette maladie dans un entretien ce vendredi 09 juin 2023 sur les berges du fleuve Djoliba au palais de la culture Amadou Hampaté Bah à 9 heures.
La journée de sensibilisation à l’albinisme a été adopté le 18 décembre 2014 par l’assemblée générale des nations unies. Le 13 juin est devenue la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, une journée que célèbre les albinos du monde entier qui gardent une positivité malgré les défis et les enjeux autour de cette maladie.
D’après Mme Dembélé Lala Aicha Diakité : « Etre albinos, c’est avoir un problème de pigmentation. Un albinos n’a pas de mélanine ce qui fait qu’il est de teint clair, sa peau est blanche, les cheveux sont blancs, les cils et sourcils sont blancs, donc en fait c’est un problème génétique ». Elle soutient que même si les parents ne sont pas albinos, s’ils sont porteurs de cette gêne, les enfants peuvent contracter cette maladie.
Cette maladie ne l’empêche pas de vivre une vie normale. « Ça dépend de comment on prend la chose, quand on s’accepte, on s’adapte quel que soit sa condition. C’est comme une personne handicapée qui doit s’adapter à sa situation. L’albinisme, c’est la même chose. Si Dieu nous a créé ainsi, on est obligé de l’accepter et on s’adapte. » explique-t-elle.
Le plus important de nos jours est que les gens soient renseignés. Des ONG et même des particuliers de bonne volonté les accompagnent dans leurs activités par exemple des partenaires par rapport à l’optique, l’association des intervenants dans le domaine de l’optique, la fondation irlandaise pour les albinos, la Fondation Pierre Fabre en France qui est leur partenaire essentiel actuellement parce que c’est cette fondation qui finance toutes leurs activités depuis 2016. Comme partenaire dans le domaine de la santé nous avons l’hôpital de dermatologie de Bamako qui fait la prise en charge des personnes atteintes d’albinisme.
Malgré les campagnes de sensibilisation, juste qu’à présent les inquiétudes demeurent. Mme Dembélé ajoute : « Avant c’était très accentué mais depuis quelque temps, comme il y a des campagnes de sensibilisation, la population commence à s’habituer aux albinos et commence à comprendre ce qu’est l’albinisme. Donc ce qui fait qu’il y a moins de rejet mais ça existe toujours et ça dépend des zones dans lesquelles on se retrouve. »
Elle insiste sur le fait que les albinos doivent tout d’abord s’accepter. Cependant Mme Dembélé dit : « Accepter sa situation mais aussi de tout faire pour étudier, j’avoue que ce n’est pas facile parce que à cause de l’acuité visuelle qui est très basse mais il faut l’étudier parce qu’un albinos ne peut pas faire tous les métiers par exemple sous le soleil. Il est préférable d’étudier et d’avoir un travail de bureau, dans une entreprise, dans tous les cas, un travail à l’abri du soleil. »
Kada Tandina
Source : mali24.info