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Kayes – Bamako, une route empêtrée dans un grand scandale

Les jérémiades, lamentations et hurlements rebondissent comme chaque hivernage depuis 2021, l’année à partir de laquelle le calcaire actuel des usagers de route a pris cours. Et à peine les larmes versées par les chauffeurs et autres camionneurs inondent les consciences plus que les tronçons ne le sont par les eaux pluvieuses, tant leurs cris résonnent chaque jour un peu plus fort.

En cause, un cumul de défauts d’entretien annuel depuis le début de la Transition, sur fond d’opacité dans la gestion des ressources dédiées à cette tâche. L’infrastructure la plus fréquentée du pays souffre, en clair, de la même nature de sevrage que toutes les autres, même si le délabrement qui en découle s’effectue avec plus d’intensité par l’abondance d’usagers. Il s’agit de l’évasion spectaculaire du fonds d’entretien routier, source de financement pratiquement intarissable parce qu’essentiellement alimentée par l’une des ressources les plus pérennes que sont les prélèvements de péages. Ça n’est pas tout. La route de Kayes n’est pas moins victime de promesses de réhabilitation en souffrance de certains tronçons où les travaux évoluent au rythme de la tortue depuis quatre années au moins. Ça n’en est pas faute de moyens car selon les documents disponibles plusieurs dizaines de milliards ont été mobilisés et probablement décaissées dans le cadre d’un contrat en bonne entente avec l’entreprise chinoise COVEC. Il s’agit d’un marché financé par le budget national et dont le sceau du Contrôle Financier atteste de l’approbation.

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