La CNDH dans la dénonciation en demi-teinte
La Commission nationale des droits de l’homme se veut encore intraitable sur sa vocation de sentinelle, en dépit de son agitation par un récent épisode tumultueux. Quelques semaines à peine après le départ de son président fraîchement élu et l’avènement d’une présidence intérimaire, la structure est montée au créneau sous la férule de la présidente Aissata Tembelly. La CNDH a notamment donné de la voix sur la brûlante et rocambolesque affaire de militaires arrêtés pour tentative de déstabilisation de la Transition, en interpelant les autorités sur le devoir qui leur incombe de préserver les droits des personnes concernées. Ce faisant, les collègues de l’avocate Aissata Tembelly et du notaire Ibrahima N’Diaye ont exclusivement mis le pointeur sur la présomption d’innocence, en se retenant toutefois de relever que celle-ci est déjà allègrement piétinée avec la publication des images de chacune des personnalités en cause. À ce manquement blâmable à tous égards s’ajoute, par ailleurs, l’arrestation des intéressés, leur accusation et détention en dehors de toute procédure sans que la CNDH n’ait daigné le mentionner dans son communiqué en demi-teinte – dont la promptitude a été quand même saluée par nombre d’observateurs.
Le Témoin
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