La face moins brillante du diamant malien
Le Mali serait un pays producteur de diamant avant même l’exploitation des gisements dont il est crédité dans le sous-sol de Bougouni. On l’apprend par certains médias influents de nos nouveaux partenaires russes selon lesquels notre pays aurait intégré le cercle fermé des producteurs avec un rang très enviable. Le hic est qu’aucun Malien n’a connaissance d’une quelconque société exploratrice de diamant au Mali. On sait, par contre, que le Mali était jadis la plaque tournante d’un filon diamantifère peu recommandable. Il consiste à se servir des créneaux maliens pour la certification du diamant produit dans d’autres pays où l’exploitation de cette précieuse richesse pourrait servir à financer les guerres et autres circuits criminels. La pratique avait en son temps suscité une vive protestation du système de Kimberley auprès des autorités maliennes et même coûté son poste à un directeur nationale des mines et de la géologie. Avec les ardeurs souverainistes et perturbatrices de l’ordre mondial, il n’est pas exclu que le procédé soit de retour avec moins d’égard pour la réglementation internationale en la matière.
Le Témoin