… le coefficient de l’ECM à l’école ? : Réhabiliter cette matière dans l’esprit de Malikura
C’est une lapalissade que d’affirmer que l’école malienne en proie à de multiples crises est devenue depuis de très longues années le lieu de bien de dérives. Et si les responsables de la politique publique en matière de l’Education nationale décidaient de revoir à la hausse le niveau du coefficient de l’Education Civique et Morale?
Au-delà des autorités compétentes en matière de l’éducation, la suggestion devrait intéresser le niveau de coordination de l’action gouvernementale car concernant plusieurs autres départements tels que celui de la sécurité, de la justice, de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. La suggestion mérite une vive attention, surtout en cette période sensible de l’histoire de notre pays dédiée à la refondation visant à bâtir le Mali kura.
Plusieurs bonnes raisons nous fondent à croire que nos autorités feraient incontestablement œuvre utile au regard des avantages multiples.
Cela accorderait à l’enseignement de cette discipline l’importance qu’elle devrait avoir dans nos établissements. En effet, destinée à montrer le bon chemin , la bonne conduite à l’enfant, elle est au contraire reléguée au second plan : une simple matière secondaire ou facultative.
Augmenter le coefficient de l’ECM pousserait les apprenants à mieux s’intéresser à cette matière pour obtenir de bonnes notes et passer en classe supérieure, aux examens et concours. Mieux, l’effort qu’ils déploieraient à apprendre ainsi aurait un impact positif sur leur comportement.
L’école est le lieu où l’enfant est envoyé pour acquérir des connaissances qui lui seront utiles dans la vie active. L’école complète ce qu’il apprend à la maison auprès de ses parents, notamment : comment se comporter dans ses rapports avec les autres, ce qui est bien et qu’il faut faire, ce qui n’est pas bien et qu’il faut se garder de faire parce que moralement condamnable ou juridiquement répréhensible. L’éducation civique et morale joue un rôle dans cet ordre d’idée. Car l’apprenant sera conscient de sa conduite en société, outillé pour mieux gérer ses rapports avec les autres. L’école élargit son univers social et lui apprend plein de choses de la vie. La formation qu’il y reçoit le prépare à travailler pour gagner sa vie.
Or, l’éducation civique et morale telle qu’elle est enseignée aujourd’hui, est assimilée à un instrument de récoltes de bonnes notes dans un temps limité.
Par exemple, au 1er cycle, elle est enseignée du lundi au vendredi de la 1ère à la sixième avec en moyenne 20 minutes de temps d’apprentissage par jour. Bonne chose ! Cependant, ne serait-il pas mieux de l’ajouter aux disciplines (rédaction, dictée-questions, maths, questions de cours) soumises à l’évaluation à la fin de chaque trimestre avec coefficient 3 pour les classes de 6è année ? Quant au second cycle, elle peinera à faire son effet, avec seulement 1h par semaine de la 7è à la 9è année, coefficient 1, malgré qu’elle fasse partie des disciplines au DEF, il serait mieux d’augmenter le volume d’horaire, donc 4 heures par semaines par classe, coefficient 3 comme la rédaction, mathématiques. Il est regrettable de constater qu’au lycée où il y a trop de dérives qu’elle est ravalée au rang de matière secondaire avec coefficient 1. L’ajouter aux matières au baccalauréat, toutes séries confondues avec coefficient 5 et à valider obligatoirement pour passer au bac serait mieux. Si dans les lycées publics, on se donne la peine de l’enseigner de la 10è à la terminale et dans toutes les classes, force est de signaler que dans beaucoup de lycées privés, on la supprime complètement. Motifs, on ne la fait pas au baccalauréat, si c’est le cas, inutile d’engager un enseignant et payer celui-ci, donc on économise. Tout ce qui se passe comme dérives au niveau de l’enseignement supérieur n’en est que la suite logique : là, on n’en parle même pas !
Moussa Diarra
Des populations civiles massacrées à Bankass : Le gouvernement accuse Amadou Kouffa
Dans un communiqué signé par son porte-parole, le gouvernement accuse la Katiba d’Amadou Kouffa d’être à l’auteur du massacre des populations civiles à Dialassagou dans le cercle de Bankass.
Après la région de Ménaka où de nombreux civils ont péri sous les balles de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) les habitants du cercle de Bankass viennent de vivre l’horreur. Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués par la Katiba d’Amadou Kouffa, dimanche dernier, à Diallassagou. Des membres de cette Katiba ont été formellement identifiés, selon le communiqué signé par son porte-parole, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. Cette véritable tragédie en dit long sur la barbarie et la cruauté des groupes armés extrémistes. Comme des monstres froids, ils massacrent des innocentes populations.
En hommage à ces populations civiles, le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a décrété un deuil national de 3 jours.
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