« Le PMU-Mali partage, par mois, depuis un plus d’un an, plus de trois milliards de Fcfa avec les parieurs », révèle Fasséry Doumbia, son directeur général
À l’occasion du 28 anniversaire du Pari mutuel urbain (PMU), son directeur général a accordé un entretien au journal Le Katois. Occasion pour Fasséry Doumbia de revenir sur la contribution de l’entreprise citoyenne à l’économie malienne.
« Depuis un peu plus d’un an, nous partageons par mois plus de 3 milliards de FCFA avec les parieurs ». C’est ce que révèle le directeur général du Pari mutuel urbain (Pmu) dans les colonnes du journal Le Katois, signe que l’entreprise citoyenne se porte bien.
Selon Fasséry Doumbia, les résultats des dernières années sont assez réconfortants. « Surtout l’année 2021, avec une variation du bénéfice net de 2,4 milliards de Fcfa en 2020 à environ 6,4 milliards de Fcfa ; je pense modestement qu’on peut être globalement satisfait », s’est-il réjoui.
Le directeur général Doumbia a rappelé que le Pmu-Mali est une société anonyme d’économie mixte dont l’Etat malien est l’actionnaire principal. C’est ce qui explique une politique de gestion du résultat privilégiant pour le moment la distribution des dividendes dont une part importante est versée à l’Etat malien.
« Au-delà des dividendes, il y a la contribution du Pmu-Mali au niveau du Trésor public qui se fait sur la base de textes bien déterminés », a confié l’ancien chef de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, soulignant que tous les apports du Pmu-Mali aux finances publiques sont légaux et adossés à des textes.
Plus 200 employés permanents
« Ces apports sont considérables en termes de paiement d’impôts et de taxes. Il faut aussi noter que le Pmu-Mali a fait des réalisations d’intérêt public dans beaucoup de domaines au cours de ses 28 ans d’existence», a fait remarquer le DG Doumbia.
Il s’agit, entre autres, de la construction de lycées (Sébénicoro, Kati, Banankabougou et Daoudabougou etc.), d’amphithéâtres (Point G et Badalabougou), des directions régionales de la protection civile (Ségou et Sikasso), de l’extension de la couverture télévisuelle, l’appui à la lutte contre le COVID-19, l’appui à la prise en charge des enfants souffrant de problèmes du cœur….
Au cours de l’entretien, le directeur général de l’entreprise citoyenne a aussi évoqué la question de l’emploi. Le PMU-Mali, selon lui, compte plus de 200 employés permanents. À ceux-ci s’ajoutent des personnels intérimaires au nombre de plus de 700 personnes.
La société anonyme d’économie mixte utilise aussi des vendeurs et revendeurs qui sont de l’ordre de 1500. « Vous voyez donc qu’en termes d’emplois, ce qui est l’une des missions du Pmu-Mali, notamment la résorption du chômage, le Pmu-Mali parvient à avoir un impact considérable », a insisté Fasséry Doumbia, soulignant que la contribution du Pmu-Mali est assez importante et diversifiée dans l’économie nationale.
Faire en sorte que la digitalisation ne tue pas les emplois
En termes de perspectives, le patron de l’entreprise citoyenne estime « qu’il faut avoir une bonne politique de changement de manière à ce que la nécessaire digitalisation, que je voudrais partielle, puisse respecter notre politique en matière d’emploi ». Autrement dit, il s’agit de trouver un équilibre entre l’innovation, notamment la digitalisation, et la préservation des emplois par cette société, a expliqué le DG Doumbia, insistant qu’il faut faire en sorte que la digitalisation ne tue pas les emplois.
La préservation et même la création de nouveaux emplois sont deux défis majeurs auxquels le Pmu-Mali est confronté aujourd’hui, souligne-t-il. « On est obligé de rester dans la dynamique de l’innovation en recrutant de nouveaux parieurs (politique de niche). Mais compte tenu du contexte de notre pays, nous sommes obligés également de prendre en compte la politique de l’emploi parce que, comme je le disais tantôt, dans les missions du Pmu-Mali, il est prévu la résorption du chômage. Nous devons donc faire en sorte que la digitalisation ne tue pas les emplois », a-t-il précisé.
Le DG Doumbia a aussi évoqué l’absence de plateforme de jeu appartenant au Pmu-Mali, 28 ans après sa création. « Ce qui est un gros défi ! Il nous faut mettre en place le dispositif, c’est-à-dire tous les mécanismes, de manière qu’on puisse avoir, à moyen terme, notre propre plateforme de jeu », a rappelé Fasséry Doumbia dans les colonnes du journal Le Katois. Il a aussi indiqué que le Pmu-Mali n’est sujet à aucune immixtion de la part des Autorités qui le laissent gérer conformément aux textes.
Abdrahamane SISSOKO
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