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L’humanitaire au Mali : Ces phares de l’espoir qui restent allumés sous les tempêtes de la détresse humaine

Médecins du cœur et de l’âme, générateurs d’espoir, elles et ils sont nos Sainte Mère Teresa de Calcutta, Coluche (Michel Colucci), Raoul Follereau… 

En quelques heures, voire en quelques minutes, ils sont capables de faire déplacer une montagne, pardon de mobiliser des sommes inimaginables pour une urgence médicale au profit de patients qu’ils ne connaissent ni d’Adam ni d’Eve. Mme Touré Lobbo Traoré, Cissé Fatimata Kouyaté, Rose Bouzaid, feu Abdoul Jalil Mansour Haïdara, Magassouba Awa Sylla, Madina Tall, Dicko Aminata Dicko, Alfousseyni Diallo dit Papajerome le Sage, Djimé Kanté, Mariam Diawara Tatou, Diéminatou Sangaré, Abdoulaye N. Tembely… Autant de faiseurs de miracles, de créateurs de sourire et d’espoir qui méritent d’être célébrés dans nos colonnes.

 « Le bénévolat humanitaire : entre amertume et espoir » ! C’est le thème d’une publication de Mme Dicko Aminata Dicko (Présidente de Solidaris223) sur laquelle nous sommes tombés sur les réseaux tôt ce jeudi 4 décembre 2025. « Entre 2019 et 2022, une simple publication suffisait pour que des dizaines de personnes se mobilisent et soutiennent un cas urgent. Mais depuis 2024, la réalité a changé. Beaucoup de nos anciens donateurs connaissent eux-mêmes des difficultés. Par conséquent certains de nos élèves parrainés sont aujourd’hui sans soutien. La période est dure, mais elle nous rappelle aussi la valeur de la vraie solidarité », a-t-elle écrit.

Et de louer ces « femmes magnifiques » (Aïcha Diakité, Countel Amadou, Salimata N’Diaye, Arkya Konaté, Adiawiaoye Arkia Kiki, Fatoumata Ferrey Traoré…) qui continuent de « faire briller la chaîne ». Elles sont « toujours présentes, toujours attentives, toujours prêtes à nous soutenir en silence. Elles s’inquiètent dès qu’un cas apparaît, parlent de Solidaris223  à longueur de journée, nous recommandent avec amour et conviction… Merci infiniment pour ce soutien précieux », a reconnu Mme Dicko dans sa publication.

Avec la conjoncture actuelle, nous devrions dire galère, beaucoup de choses ont changé. Ce qui n’a pas changé, c’est l’engagement inconditionnel des humanistes comme Amina Dicko qui pilotent des associations humanitaires. Humblement dévoués dans la plus grande discrétion, ils font de leur mission un véritable sacerdoce. Infatigables, ils sont toujours là à se battre pour mobiliser le financement des opérations d’urgence, payer des médicaments, fournir de la nourriture, informer et sensibiliser sur le cancer, aider à mettre des familles à l’abri, assister les victimes des violences basées sur le genre, réaliser des forages pour des communautés dans le besoin… Chaque malade qu’ils perdent (rarement faute des soins) est comme une partie de la peau qu’on leur arrache.

« Besoin de 175.000f pour faire opérer Moussa Cissé 17 ans (élève), fils d’un vieux ouvrier et d’une mère handicapée physique », écrivait vendredi dernier (5 décembre 2025) l’AGSS-Mali d Djimé Kanté. Généralement, quelques heures suffisent pour mobiliser plus que la somme souhaitée. Au même Papajerome Le Sage avait besoin de « deux sacs de riz et d’huile pour deux familles qui traversent une période extrêmement difficile… Si 61 volontaires donnent chacun 1000 F CFA, on pourra donner un bidon d’huile et un sac de riz à chacune des deux familles… » ! Quant à Solidaris223, elle nous rappelait que « la fraîcheur s’installe à Tombouctou… Nous lançons une collecte de pulls et vêtements chauds pour les enfants orphelins et vulnérables. Chaque geste compte. Aidons-les à passer cette période dans la chaleur et la dignité » !

Et c’est particulièrement de cette manière que ces associations font des miracles. En dehors des cas d’urgence sociale (santé, alimentation, hébergement…), la Fondation Amadou Toumani Touré pour l’Enfance, Solidaris223, l’Association globale santé solidarité Mali (AGSS), l’Association « Vie en Rose »… ne cessent de poser des actes contre les causes profondes des problèmes sociaux afin de produire un électrochoc social profitable à tous. Leurs interventions font briser les barrières des inégalités sociales en améliorant la qualité de vie de ceux qui sont dans le besoin.

Des refuges inespérés sous la tempête du désespoir !

L’adage dit que la charité bien ordonnée commence par soi-même. Leur attitude, leurs actes et actions prouvent plutôt le contraire. Ils ont dédié leur existence à l’espoir. Malheureusement, ils sont le plus souvent l’ultime espoir. Si on obtient rien de leur côté, difficile d’être comblé ailleurs. Ils en sont conscients et donnent le meilleur d’eux-mêmes pour chaque cas, le plus souvent désespéré. Les cas non satisfaits sont ainsi rares. « On est plus qu’impuissante face à certaines situations. Au risque de perdre la pédale souvent. Mais Allah est le seul Guide. On n’a pas les moyens de venir en aide à tous, mais on espère pouvoir aider le maximum avec l’aide de Dieu », témoigne un contributeur. « Chaque jour, nous accompagnons, nous soutenons, nous portons les douleurs de personnes vulnérables qui viennent vers nous parce qu’elles n’ont plus d’autre refuge. Nous partageons leurs peines, leurs larmes, leurs silences lourds. Même quand nos propres forces s’effritent, nous restons debout pour eux », témoigne Dicko Aminata Dicko

Sans aucun doute, comme l’écrit si pertinemment la dynamique présidente de Solidaris223, « être humanitaire volontaire, c’est marcher entre compassion et épuisement. C’est aimer l’humanité même quand elle te brise un peu. C’est avoir un mental d’acier, un cœur qui saigne parfois… mais qui continue de battre pour les autres », témoigne Mme Dicko. « Derrière nos sourires, nos interventions et nos gestes solidaires, il y a des cœurs qui encaissent, des esprits qui vacillent parfois, et des âmes qui se battent pour rester fortes », ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, ces âmes charitables sont unies dans leur quête commune du bien-être de ceux qui semblent avoir perdu tout espoir. Ils font au quotidien preuve de don de soi et d’altruisme en plaçant la satisfaction des besoins des autres avant les siens propres. Et cela, tout en cultivant l’humilité, la compassion, la générosité, la patience et la persévérance dans la quête des moyens de la mission qu’ils se sont volontairement assignés.

« Le bienfait reçu reste gravé en nous et mérite d’être honoré », nous dit Dicko Aminata Dicko. Merci pour toujours Mme Touré Lobbo Traoré, feu Abdoul Jalil Mansour Haïdara, Cissé Fatimata Kouyaté, Rose Bouzaid, Magassouba Awa Sylla, Dicko Aminata Dicko, Madina Tall, Alfousseyni Diallo dit Papajerome le Sage, Djimé Kanté, Mariam Diawara Tatou, Diéminatou Sangaré, Abdoulaye N. Tembely, Guida Landouré , Halachi Maïga, Moussa Balla Mariko… Merci pour tous ces infortunés, ces désespérés perdus dans la tempête du dénuement, de la galère, de la misère ou de l’infortune et qui a vous offrez soudainement (et de façon désintéressée) un abri, un refuge inespéré !

Moussa Bolly

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