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Lu sur la toile : Israël-Iran : la guerre des cerveaux: Et l’Afrique ?

Israël et l’Iran ne se battent pas seulement avec des missiles. Ils se battent avec des idées, avec des cerveaux, avec des laboratoires. Depuis des années, ils se préparent à cette guerre. Pas à coups de slogans comme en Afrique. Pas à coups de concerts de solidarité ou de jeûnes nationaux. Non. Avec des scientifiques, des ingénieurs, des mathématiciens. Des gens qu’ils forment, nourrissent, respectent… et parfois même protègent de manière très discrète.

Avant les missiles de ces derniers jours, Israël avait déjà lancé une autre guerre, plus sournoise : l’élimination des scientifiques iraniens. Plusieurs professeurs ont été assassinés. Parce que dans cette partie du monde, on sait que le vrai danger, ce n’est pas le char d’assaut, c’est celui qui conçoit le char d’assaut.

Mais voilà : l’Iran n’a pas pleuré ! Il a déjà formé d’autres cerveaux. Il a investi dans ses universités, dans ses centres de recherche. Et aujourd’hui, les missiles qui survolent Tel-Aviv ne sortent pas des usines américaines. Ils sont fabriqués chez eux. Par leurs enfants. Par leurs propres chercheurs.

Ce qui rend cette guerre de missiles encore plus fascinante, c’est qu’elle a pris tout le monde de court. Presque personne ne s’attendait à un tel niveau de maîtrise technologique de la part de l’Iran. Même le tout-puissant Dôme de Fer, fierté d’Israël et de ses alliés, s’est montré dépassé. D’après les informations disponibles, la précision des frappes iraniennes était stupéfiante. Je ne suis pas sûr qu’Israël s’attende à ça. Il semble que l’Iran ait étudié le fonctionnement du Dôme de Fer, puis l’ait contourné. Pas par hasard. Pas par miracle. Par science. En modifiant les lois physiques de ses missiles pour obtenir exactement ce qu’il voulait.

Reste un esclave celui qui dépend des autres …

Pendant ce temps, que fait l’Afrique ? Elle attend la manne du ciel. Elle prie. Elle vote des budgets pour les véhicules 4×4, pour les voyages présidentiels, pour les campagnes électorales, mais pas pour la science. Pas pour la recherche. Pas pour l’intelligence.

La guerre Iran-Israël, c’est avant tout une guerre du savoir. Et devinez quoi ? L’Iran gagne des points. Pourquoi ? Parce qu’il a compris que dans le monde d’aujourd’hui, celui qui contrôle la science contrôle son destin. Celui qui dépend des autres pour penser, pour produire, pour soigner, pour défendre… reste un esclave, même habillé en costume-cravate de ministre.

Et nous ? Quelle est notre mission ? À part fabriquer des politiciens, des fonctionnaires corrompus, des Imams et des pasteurs millionnaires ? Nos meilleurs cerveaux s’en vont chaque jour. Et ceux qui restent ? On les humilie, on les affame, on les traite comme des parasites inutiles.

On a transformé nos universités en lycées glorifiés. On a transformé nos professeurs en quémandeurs. Puis, on s’étonne que personne ne réfléchisse. On s’étonne que la recherche ne donne rien. Mais comment produire de la pensée, quand on a faim ? Quand on vit dans le mépris ? Quand on est dirigé par des gens qui ne savent même pas ce qu’est un laboratoire ?

Pendant que d’autres investissent dans la technologie, nous construisons des mosquées et des églises. Pendant qu’ils financent la science, nous achetons des sacs de riz pour acheter des votes. Pendant qu’ils visent Mars, nous prions pour la pluie.

Nous sommes peut-être les peuples les plus religieux de la planète. Mais les plus dépendants aussi. Tant qu’on n’aura pas compris que la vraie prière, c’est l’action, l’Afrique restera ce continent que tout le monde survole… sauf ses propres enfants.

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