Lutte contre la délinquance économique : les acteurs de la chaîne pénale valident les outils de gestion des avoirs saisis
Depuis ce mardi 13 mai 2025, plusieurs acteurs de la chaîne pénale, notamment des magistrats, greffiers, officiers de police judiciaire (OPJ) ainsi que le personnel de l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués (ARGASC), prennent part à un atelier national intitulé : « Validation des outils de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués et réflexion sur la mise en œuvre de la confiscation sans condamnation pénale ».
Organisée par l’ARGASC avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), cette rencontre de deux jours s’inscrit dans le cadre du projet LUCCEI 2. Elle vise à renforcer les capacités des institutions étatiques dans la prévention et la lutte contre la corruption.
L’objectif principal de cet atelier est de valider des outils concrets et opérationnels pour le recouvrement et la gestion des avoirs saisis ou confisqués, et de mener une réflexion approfondie sur la possibilité d’appliquer des mesures de confiscation sans condamnation pénale.
Selon M. Daouda Sissoko, chargé de mission au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, le recouvrement des avoirs criminels est un pilier fondamental de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière. « Les citoyens maliens attendent une justice ferme, qui combatte réellement l’impunité et l’enrichissement illicite », a-t-il déclaré.
Il a également précisé que cette rencontre est une opportunité pour les participants d’examiner, amender et valider les outils de gestion des avoirs tout en capitalisant les expériences, les bonnes pratiques, les difficultés rencontrées et les leçons apprises.
Pour sa part, M. Yahiya Ba, représentant du PNUD, a salué la tenue de cet atelier qu’il considère comme une étape cruciale dans le renforcement du dispositif national de lutte contre la criminalité économique. Il a assuré que ces deux jours de travaux permettront aux participants de disposer des outils nécessaires à une gestion efficace des avoirs criminels : saisie, conservation, gestion et restitution.
Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement du PNUD à soutenir les autorités maliennes dans la mise en œuvre des réformes visant à renforcer la transparence, la redevabilité et la lutte contre la corruption.
Quant au directeur général de l’ARGASC, M. Oumar Traoré, il a rappelé que ce sont les acteurs de la chaîne pénale qui fournissent à son agence la « matière première », à savoir les décisions de saisie ou de confiscation rendues au cours des enquêtes préliminaires, de l’instruction judiciaire ou même après la condamnation d’un délinquant financier.
À noter que les travaux prendront fin ce mercredi 14 mai 2025.
Mohamed Kanouté
Source : Mali24
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