Maison de la presse vandalisée : Des actes qui ternissent la transition
La maison de la presse a été l’objet de vandalisme par les badauds lors de la conférence de presse des initiateurs de la plateforme « Appel du 20 février pour sauver le Mali ». C’était le lundi 20 février 2023.
Voila ce qu’il reste à la maison de la presse : des vitres , chaises cassées et les portes dérobées. C’est l’état actuel de la maison de la presse, l’édifice qui abrite le comité de pilotage et certaines faitières de la Presse.
Sous le leadership de Issa Kaou Ndjim, le point de presse a été interrompu par certains jeunes surexcités contre le lancement de la Plateforme. Par conséquent, ils ont vandalisé le symbole de la liberté d’expression en cassant partout sans se soucier à la sécurité des hommes de médias qui n’exercent que leur profession. C’était de l’indignation et des grandes inquiétudes dans l’ensemble des faitières de la presse qui condamnent à l’unanimité l’agression du sanctuaire de la liberté du Mali. Des images de la maison de la presse en lambeau sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Toute chose qui ternit l’image de la transition malienne car c’est une première fois que le sanctuaire de la liberté soit agressé.
Pour le président de la maison de la presse, cet acte est déplorable : « La Maison de la Presse condamne avec la dernière vigueur cet acte violent. La faitière des médias rappelle que, quelques soient les motifs et qui que soient les auteurs, le saccage du haut lieu des expressions plurielles est indigne de notre Mali qui se veut un havre de paix. La Maison de la Presse invite les autorités compétentes à faire toute la lumière sur ces événements malheureux afin que les auteurs et leurs complices soient punis conformément aux lois » indique le communiqué de la MP. Quant à l’Association des professionnels de la Presse en ligne, la maison de la presse qui est le symbole de la liberté plurielle est inviolable : « Appel Mali condamne avec la dernière énergie cet acte de violence contre la Maison de la presse. APPEL-MALI exige une enquête sérieuse pour que la lumière soit faite sur cet acte de saccage de la maison de la presse qui a un statut d’utilité publique. La Maison de la presse est le symbole de l’expression plurielle Enfin l’Appel Mali invite les journalistes à se mobiliser pour la défense de la liberté d’expression.» indique le communiqué de l’APPEL Mali
Ensuite, l’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM) condamne avec la dernière rigueur cette attitude barbare et inacceptable, digne d’une autre époque, en rappelant que depuis 1991, la Maison de la Presse, symbole de la liberté d’expression, a toujours été un lieu d’expression plurielle qui a donné la parole à tout le monde. Dans la même optique l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) , l’Union journalistes reporters du Mali(UJRM) et le groupe patronal de la presse ont condamné cet acte de vadalisme.contre la maison de la presse. Les politiques comme la société civile notamment CNID, Parena et FERMALI ont tous condamnés le saccage de la maison de la presse. Le ministre de la communication de l’économie numérique après sa visite le mardi dernier a déploré que la maison des journalistes soit des cibles d’agression avant de rassurer qu’il verra avec ses collègues ministres de la justice, de la sécurité et de la défense pour la sécurité de la maison de la presse. En attendant la maison de la presse se réserve de porter plainte contre X avant les casseurs soient identifiés par els enquêteurs.
Ousmane Fofana
Source : Mali24