Mali : 1 613 enseignants de l’école privée catholique menacés de licenciement
L’inquiétude grandit au sein du personnel de l’enseignement privé catholique, confronté à la menace d’un licenciement collectif après la fin de la Convention entre l’État et l’Église catholique. Le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (Syntec) a animé, samedi 19 juillet 2025, une conférence de presse à l’École Jean Paul II de Faladiè pour alerter l’opinion nationale et solliciter l’intervention des autorités.
Selon le secrétaire général du Syntec, Kalifa Raymond Kamate, cette situation est « douloureuse et incompréhensible ». Il déplore qu’« il est plus douloureux et incompréhensible que nous puissions tous assister, dans le silence, au licenciement de tous les enseignants de l’enseignement privé catholique du Mali, au prétexte de motif économique ».
Des familles au bord du gouffre
Le syndicat rappelle que ces enseignants, hommes et femmes résilients, sont des « piliers de la transmission du savoir ». Dans quelques semaines seulement, ils risquent de se retrouver au chômage, malgré des décennies de service. Une situation qui plongerait des milliers de familles dans la précarité et compromettrait la continuité éducative de nombreux enfants.
Si l’Église et l’État ont trouvé un accord pour assurer la continuité des activités pédagogiques, le sort du personnel enseignant demeure incertain. À ce jour, 1 613 enseignants sont directement menacés de licenciement.
Face à cette crise sociale, le Syntec appelle les autorités à agir rapidement pour éviter une atteinte à la dignité humaine et garantir le droit à l’éducation. Le syndicat propose un reversement de ces enseignants dans la fonction publique plutôt qu’un licenciement massif. « Entre licenciement et reversement, les enseignants de l’enseignement catholique choisissent le reversement au compte de l’État. Aux autorités de la République, prière d’agir ! », a insisté Kalifa Raymond Kamate.
Plusieurs centrales syndicales, dont la Synergie des syndicats de l’éducation et la CSTM, ont exprimé leur soutien à la démarche du Syntec.
Broulaye Koné
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