Politique

Mali-Burkina Faso-Sénégal : La FAO et le Grand-Duché de Luxembourg unissent les forces pour éliminer les maladies d’origines alimentaires

L’hôtel Onomo de Bamako a servi de cadre, ce jeudi, un atelier de simulation organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en partenariat avec l’Institut National de Santé Publique (INSP). Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet intitulé « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ».

Financé par le Grand-Duché de Luxembourg, ce projet vise à répondre aux défis en matière de sécurité sanitaire des aliments dans la sous-région. L’atelier en question avait pour objectif principal de valider un diagnostic préalable à l’élaboration de documents de référence destinés au contrôle officiel et à la promotion des bonnes pratiques d’hygiène dans le secteur de la restauration de rue. Ces outils seront déployés au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal pour renforcer les capacités des acteurs locaux.

Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies d’origine alimentaire causent chaque année 420 000 décès dans le monde, dont un tiers concerne des enfants de moins de 5 ans. En Afrique, ce fléau touche plus de 91 millions de personnes par an et entraîne 137 000 décès, soit un tiers de la mortalité mondiale liée à ces maladies. Ces chiffres alarmants mettent en évidence l’urgence de renforcer les systèmes de surveillance et de contrôle de la chaîne alimentaire dans les pays de l’UEMOA.

Au Mali, comme ailleurs dans la sous-région, les maladies d’origine alimentaire sont fréquentes et affectent lourdement les systèmes de santé, déjà fragiles. Leur impact ne se limite pas à la santé publique : elles freinent également le développement économique en augmentant les dépenses liées aux soins, en réduisant la productivité et en limitant les opportunités commerciales et touristiques.

La restauration de rue, définie par la FAO comme la vente d’aliments prêts à consommer dans les lieux publics, joue un rôle crucial dans l’économie urbaine des pays de l’UEMOA. Cependant, ce secteur informel est souvent mal encadré, ce qui expose les populations à des risques sanitaires importants. Parmi les défis recensés figurent la prolifération d’aliments non contrôlés, l’inadéquation des réglementations et le manque de sensibilisation des consommateurs.

Le Représentant de la FAO au Mali a souligné l’importance de ce projet, tout en remerciant le Grand-Duché de Luxembourg pour son soutien financier constant. Il a également rappelé que la prévention des maladies d’origine alimentaire est essentielle pour améliorer la santé publique, renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et favoriser la compétitivité des produits agroalimentaires sur les marchés locaux et internationaux.

Coulibaly A

Mali24

 

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