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Mali : Ce que le nouveau code minier peut changer selon l’expert minier Djibril Diallo

Quel panafricanisme avons besoin ? Tel était le thème d’un débat organisé dans le cadre de la célébration du 25 mai, journée l’unité de l’Afrique par l’association perspective sahélienne et African initiative en partenariat avec Youri communication ont organisé un débat sur le panafricanisme. L’un des sous-thèmes portait sur les ressources minières à l’ère de la souveraineté. Les explications de l’expert minier Djibril Diallo, non moins président de l’APVRM.
Le Mali très riche en ressources minières mais reste sous-développé. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Qu’est ce qui a fait que ces ressources n’ont pas pu donner de la souveraineté économique au Mali ? Comment en est-on arrivé là ? L’expert minier Djibril Diallo n’est pas allé avec le dos de la cuillère en expliquant que cette triste réalité découle de la mauvaise gestion des ressources minières, notamment l’or.
Le malheur selon lui, semble partir du plan d’ajustement structurel imposé par la Banque mondial, permettant ainsi à l’occident de piller les ressources. Ce qui a compromis la participation du Mali ne pouvant pas dépasser 20% avec l’ancien code minier. Plus loin, il dénonce le problème de gouvernance, de morale et d’éthique. « Le Mali ne pouvait pas s’en sortir avec le système de corruption », déplore-t-il.
Selon, il a fallu l’adoption d’un nouveau code minier en 2023 qui de 20%, permet au Mali de participer jusqu’à 30%. C’est un code développement, le Mali aura sa souveraineté s’il est appliqué. Avant ce nouveau code, les permis miniers qui étaient de 30 ans sont ramenés à 10 ans, s’en suivra une négociation après expiration. « L’état en position de force avec le nouveau code minier », soutient-il, avant de saluer l’initiative de la loi sur le contenu local, une première au Mali qui crée de la valeur ajoutée.
Dans son intervention, le président de l’APVRM a dénoncé qu’il n’y a pas eu d’audit sur le secteur minier de l’indépendance à nos jours. Le manque à gagner est inestimable. « Plus de 600 milliards sont partis en fumée. Pourtant, ces montant pouvaient servir à construire des routes et autres services sociaux de base. Étonnant de voir un pays très riche mais endetté, il propose que quitter le néocolonialisme et le franc CFA. « Il faut revoir notre panafricanisme, c’est dans la bouche pas dans les faits. Il faut être réalistes », estime Djibril Diallo, avant de proposer aux autorités de la transition, une diplomatie économique avec la Russie.
L’éclat de la journée a été rehaussé par un défilé de mode exposant la richesse et la diversité des tenues traditionnelles maliennes et africaines mais aussi par un concours de poésies.

Coulibaly A
Mali24

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