Mali : Ce qu’il faut comprendre de la plainte de Yèlèma contre le président de la transition
En décembre dernier, le parti Yèlèma a déposé une plainte devant le tribunal administratif de Bamako contre l’État, alléguant un « excès de pouvoir » dans le décret présidentiel ayant conduit à la dissolution du conseil communal de la Commune IV du district de Bamako.
Le 22 novembre 2023, le Conseil des ministres a annoncé la dissolution de trois conseils municipaux à Bamako, dont celui de la Commune IV. Cette décision, prise par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga, faisait suite à une demande de clarifications émise par le parti Yèlèma le 24 novembre. La requête déposée le 29 décembre dernier par le parti Yèlèma met en lumière un décret présidentiel daté du 30 novembre 2023, entraînant la dissolution du Conseil communal de la Commune IV.
Dirigée depuis des années par Adama Bérété, cadre éminent du parti Yèlèma, la dissolution a été justifiée dans le document par « une faute grave » se manifestant par une rupture des services d’assainissement à la population et des irrégularités administratives, financières et comptables. Le parti Yèlèma, mobilisant son conseil juridique dirigé par le Dr. Amadou Tidiani Traoré, a pris des mesures judiciaires contre l’État pour « excès de pouvoir ».
Cette démarche judiciaire intervient dans un contexte où le parti SADI fait face à une assignation en justice, visant sa dissolution par l’État. Cela ajoute une dimension complexe au paysage politique malien. En effet, le contentieux politique en cours explique la volonté du parti Yèlèma de défendre son ancrage local et son mécontentement face à la dissolution du Conseil communal de la Commune IV.
Coulibaly A