Mali: « Choguel démissionne », scandent des Maliens
Ce mardi, l’an un de la libération de la ville de Kidal a été célébré en grande pompe au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), plein à craquer. Si le défi de la mobilisation a été relevé, l’événement a également servi de tribune à certains participants pour réclamer la démission du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, considéré par ces derniers comme une persona non grata.
La salle de 1 000 places du CICB s’est transformée, cet après-midi, en temple de célébration à l’occasion de l’anniversaire de la reprise de Kidal par les Forces Armées Maliennes (FAMa) le 14 novembre 2023. Cependant, en coulisses, des voix s’élèvent contre le chef du gouvernement, notamment suite à sa dernière déclaration, qui semble être restée au travers de certaines gorges.
Des participants, mécontents, n’ont pas hésité à adresser des piques au Premier ministre. Celui-ci avait récemment critiqué les autorités militaires, notamment le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta. En réponse, des banderoles portant des messages explicites ont été brandies dans la salle :
« Carton rouge à Choguel Kokalla Maïga »
« Volte-face du Premier ministre »
« Choguel dégage » (Ta ka bo yen en Bambara)
« Choguel démissionne »
« Choguel, que fais-tu encore au gouvernement ? »
D’autres banderoles allaient encore plus loin :
« Le peuple malien confirme la fin de votre mission »
« Trahison du Mali Kura »
« Choguel montre son vrai visage »
« Choguel, I ko tchou, I ko chta » (il est temps de partir, en Bambara).
Un Premier ministre sous pression
Face à cette fronde, la question se pose : Choguel Kokalla Maïga rendra-t-il le tablier ? Les spéculations vont bon train. Depuis ses récentes déclarations jugées « polémiques », de nombreux observateurs estiment que le chef du gouvernement et les autorités militaires ne semblent plus accorder leurs violons quant à la gestion de la transition.
Cette tension palpable entre la primature et la présidence de la transition alimente le débat public, laissant présager des turbulences au sommet de l’État.
Massassi
Mali24