Mali : Et si le port du casque n’était pas la priorité de l’heure ?
Les autorités de la transition entendent faire port du casque par tous les motocyclistes, une obligation à partir de janvier 2023. Si cette décision est prise pour des raisons sécuritaires, elle est vue d’un mauvais œil par bon nombre de concitoyens. Qui estiment que le port du casque n’est pas une priorité absolue au regard de la situation du pays.
La goutte d’eau risque de déborder le vase entre les autorités de la transition et le peuple malien. Rien qu’à cause de la décision relative au port obligatoire du casque que le département des transports à travers l’Agence Nationale de la Sécurité Routière jure par appliquer dans les mois à venir.
Pourtant consciente de l’importance du port du casque qui protège en cas d’accident de circulation, ladite décision n’est pas du tout du goût de l’écrasante majorité de la population malienne. Puisqu’il y’a d’autres priorités et urgences auxquelles le gouvernement de la transition doit s’atteler.
Parmi les urgences à gérer, l’on peut citer le sujet de la vie chère qui devient de plus en plus préoccupante. « Certes, le casque nous sauve, mais dans un pays où on a de la peine à avoir le quotidien, on veut nous imposer le port du casque pour quelle raison ? », s’interroge un motocycliste en grillant une cigarette.
Un autre de renchérir « J’ai toujours soutenu les autorités de la transition qui ont décidé de jeter les bases d’un Mali nouveau. Mais je suis contre cette décision du port obligatoire du casque qui n’est pas une urgence. Pour moi, l’urgence c’est d’abord la gestion de la vie chère dont les pauvres continuent de faire les frais. Que les autorités de la transition renoncent à cette décision et attendre le moment propice pour l’appliquer ».
« Au lieu de trouver une solution à la vie chère avec la clé l’augmentation du prix des denrées alimentaires, les autorités de la transition ont choisi la période de vache maigre pour nous imposer le port du casque. Qu’elles se ressaisissent », prévient un maçon très remonté à cause de l’arrêt des travaux.
Au regard des polémiques qu’on récent déjà depuis l’annonce de cette décision, les autorités de la transition doivent, en attendant de gérer les urgences, doivent mettre l’accent sur la sensibilisation sur l’importance du port du casque au lieu d’en faire une obligation vue le contexte difficile. A bon entendeur, salut !
Massassi