Mali : Halte aux atteintes à la liberté de presse
Classé successivement 99è sur 180 en 2021; 111ème place sur 180 pays et 32ème en Afrique en 2022 par Reporters Sans Frontières (RSF), la presse malienne célèbre ce mercredi 3 Mai 2023, la 21ème édition de la Journée Mondiale de la liberté de la presse.
Déclassé par Reporters Sans Frontières (RSF) depuis 2016 suite à la disparation de Birama Touré dans des conditions non encore élucidées, la presse malienne célèbre, cette 21eme édition de la Journée Mondiale de la liberté de la presse, dans un contexte particulier.
Cette célébration est marquée par une violation fréquente de la liberté de la presse, aggravée par une fragilisation de la situation politique actuelle dans le pays et une autocensure des journalistes par peur de se retrouver un jour à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA).
Ce délassement du Mali qualifié de regrettable et surtout biaisé par certains journalistes est vu aujourd’hui comme une menace qui plane sur la liberté d’expression, car Il y’a un amalgame d’objectivité et de situation politique à prendre en compte dans le classement.
La célébration de cette journée mondiale est l’occasion pour les responsables de la presse malienne de faire le bilan de l’état de la liberté d’expression au Mali, d’évoquer les difficultés auxquelles la presse malienne reste confrontées et de faire un plaidoyer auprès des nouvelles autorités du pays, pour préserver davantage la liberté de la presse chèrement acquise.
C’est aussi une occasion de s’interroger aujourd’hui sur la plénitude de cette liberté de la presse au Mali, car le Mali a une vieille tradition de liberté d’expression et de liberté de la presse.
Cette tribune sera sans nul doute aussi une opportunité pour les responsables de la presse malienne ,d’évoquer le cas des journalistes Malick Konaté en exil en France et le cas du chroniqueur Mohamed Bathily dit Ras Batch emprisonné à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA)
Le cas de deux autres journalistes maliens également en captivité depuis plus d’un an Hamadoun Nialibouly enlevé le 27 septembre 2020 et Moussa M’bana Dicko, le 18 avril 2021 va être aussi au cœur de cette célébration.
Il faut ajouter que le thème retenu cette année est « Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression, moteur de tous les autres droits de l’homme ».
Mohamed Kanouté
Source : Mali24