Mali : La carrière courte mais très riche de l’adjudant Oumar Traoré
L’adjudant Oumar Traoré dit «Douglas», fils de Boubacar et de Djénébou Coulibaly, est né le 16 janvier 1992 à Bamako
Jeune admis au concours de recrutement direct à l’École des sous-officiers (ESO) session 2012, il fut incorporé comme engagé volontaire pour cinq ans à partir du 16 novembre 2012 au titre du service général.
À sa sortie de l’ESO, après quelques affections, il est mis en route sur Bamako le 07 novembre 2014 pour rentrer dans la composition du Bataillon spécial de lutte contre le terrorisme.
Après avoir validé honorablement son intégration au sein de ce corps d’élite, débutera pour lui une longue série d’engagements opérationnels dans la défense territoriale de sa patrie. En effet, il fut successivement engagé au Nord et au Centre du pays dans les opérations « MALIBA en 2014 », « DAMBE en 2018 » et « MALIKO en 2020 ».
Homme de terrain, sa bravoure, sa discipline et sa disponibilité au sein du Bataillon ont valu sa nomination aux grades de sergent le 01 octobre 2014, sergent-chef le 01 janvier 2018 et adjudant le 01 octobre 2021.
Feu adjudant Oumar Traoré a suivi plusieurs formations de qualification particulières dans sa courte mais très riche carrière. Elles sont, entre autres : l’ESO de Banankoro, l’initiation commando à Samanko, le combat à pied avec le détachement français basé à Dakar, le stage commando avancé en Egypte (Ecole des commandos) du 16 mai au 20 août 2015 et BA-I infanterie session 2017.
Au cours de son parcours, il fut décoré aux médailles commémoratives de campagne, du mérite militaire, de sauvetage à titre exceptionnel et chevalier de l’ordre national. Il fut nommé chef de cabinet du président de la Transition le 09 juillet 2021.
Sous-officier discret, courageux et très combatif, l’adjudant Oumar Traoré meurt en mission commandée avec ses compagnons lors d’une embuscade dans une localité près de Nara. Il laisse derrière lui, une veuve et un orphelin, des parents et des compagnons d’armes inconsolables.
Garde à vous mon adjudant !
Souleymane SIDIBE
Source: l’Essor