Mali : La contribution salutaire de l’OMS dans la lutte contre les maladies tropicales négligées

Dans le cadre de la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) au Mali, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) joue un rôle capital. Son représentant résident a levé le voile sur les contributions de l’organisation lors de la Journée mondiale des maladies tropicales négligées, célébrée en différé ce jeudi 30 mai au Centre international de conférence de Bamako.

Le thème de cette année, « S’unir, agir et éliminer les Maladies Tropicales Négligées », a rassemblé diverses personnalités, dont le représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, le Directeur Général de la Santé et de l’Hygiène Publique, et d’autres acteurs clés des programmes nationaux de lutte contre les MTN.

Les MTN constituent un groupe diversifié d’affections qui touchent principalement les populations pauvres. Elles sont causées par des virus, des bactéries, des parasites, des champignons ou des toxines, entraînant des conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices.

Selon le représentant résident de l’OMS, des progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années. Il précise que le nombre de personnes nécessitant des interventions contre les MTN a diminué de 26 % entre 2010 et 2022, passant de 2,19 à 1,62 milliard de personnes affectées dans le monde. « En 2023, 50 pays avaient éliminé au moins une MTN, atteignant la moitié de l’objectif fixé pour 2030 », ajoute-t-il.

Toutefois, le représentant résident de l’OMS a salué l’engagement continu du ministère de la Santé pour les résultats obtenus, notamment l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique en 2023. Il s’est réjoui des efforts avancés pour éradiquer le ver de Guinée, l’onchocercose, la filariose lymphatique, et les schistosomiases/géo-helminthiases. En outre, souligne-t-il, le Mali continue de lutter contre d’autres MTN préoccupantes telles que la rage, la dengue et les morsures de serpent, qui causent encore de nombreux décès.

Selon lui, l’OMS a joué un rôle essentiel en 2023 en plaidant auprès des firmes pharmaceutiques pour la lutte contre ces maladies et en facilitant la distribution des médicaments nécessaires aux traitements de masse. « Le Mali a ainsi été approvisionné en 10 197 000 comprimés de praziquantel, d’une valeur de 1 164 905 dollars (708 millions FCFA), pour le traitement de masse contre la schistosomiase et les géo-helminthiases », rapporte le représentant de l’OMS. Il ajoute que 14 850 500 comprimés d’ivermectine (Mectizan), d’une valeur de 3 118 605 dollars (1 milliard 900 millions FCFA), ont été fournis pour le traitement de masse contre l’onchocercose.

En plus de ces approvisionnements, poursuit-il, l’OMS a contribué à la lutte contre la lèpre, soutenu la révision du programme d’élimination du ver de Guinée et apporté une aide à la riposte contre la rage, vaccinant 8 479 animaux, principalement des chiens, à Bamako, Ségou, Koulikoro et Koutiala. Concernant l’épidémie de dengue, diverses contributions ont été apportées pour la riposte depuis 2023.

« Grâce aux bulletins épidémiologiques publiés, le Mali a été identifié et inscrit parmi les 11 pays participant au projet pilote de stockage d’anti-venins dans le cadre de la stratégie mondiale du Programme OMS d’envenimation par morsures de serpent », soutient-il.

Pour 2024-2025, il annonce que l’OMS prévoit de continuer à apporter un soutien technique et financier afin d’accélérer l’élimination des principales MTN au Mali, en renforçant la surveillance communautaire et en organisant des dépistages actifs de certaines maladies. Ces efforts conjoints entre l’OMS et le gouvernement malien démontrent une coopération fructueuse visant à éradiquer les MTN et améliorer la santé publique au Mali.

Coulibaly A

Mali24

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