Mali : Le Comité Syndical dénonce la gestion opaque et clanique de la direction du PMU-Mali
La Direction Générale de la Société de Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali), sous la gestion de M. Fassery Doumbia, est désormais dans la ligne de mire du Comité Syndical. À l’origine de ce différend : des entraves à la liberté syndicale, ainsi qu’une gestion qualifiée de « clanique et opaque » par les syndicalistes, qui dénoncent également la souffrance des travailleurs.
Réunis ce vendredi 18 octobre 2024 au siège du SYNABEF, les membres du Comité Syndical de PMU-Mali, par la voix de M. Cheick Sadibou Maïga, Secrétaire Administratif, ont pris la parole pour alerter et attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation préoccupante au sein de la société. Cette rencontre avec la presse visait, d’une part, à informer les plus hautes autorités du pays des souffrances des travailleurs, et d’autre part, à dénoncer les violations des libertés syndicales, devenues monnaie courante au sein du PMU-Mali.
Selon le conférencier Cheick Sadibou Maïga, derrière les beaux discours sur les performances de la Société de Pari Mutuel Urbain, la réalité est tout autre : les travailleurs souffrent dans l’indifférence totale de la direction, qui orchestrerait une cabale contre les syndicalistes et ceux qui soutiennent leur cause. Il a ajouté que la gestion de la société est de plus en plus marquée par le clientélisme et l’opacité, en particulier en ce qui concerne les intérimaires, victimes d’une gestion chaotique.
À ces difficultés s’ajoutent le non-respect du procès-verbal de conciliation du 15 avril 2024, le reclassement des travailleurs permanents en fonction de leurs diplômes, la régularisation des intérimaires, la prime de caisse des intérimaires, les mutations arbitraires, le paiement anarchique des salaires, le non-paiement des cotisations sociales à l’INPS, la gestion opaque du fonds social, la suspension des crédits d’équipement et de l’assistance financière remboursable.
Lors de son intervention, M. Issa Samaké, deuxième Secrétaire Général du Comité Syndical, a insisté sur la nécessité de préserver l’outil de travail qu’est la société. Cela passe nécessairement par l’ouverture de discussions avec le syndicat afin de prendre en compte leurs revendications légitimes. Il a également souligné que le pacte social et les droits des travailleurs sont gravement compromis au sein du PMU-Mali.
Mohamed Kanouté
Source : mali24