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Mali : l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH comme défi à relever !

La lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant demeure l’un des chantiers prioritaires du système de santé malien. Consciente de cet enjeu, la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et les hépatites a organisé, jeudi dernier, une Journée de plaidoyer dédiée à l’engagement des décideurs et des partenaires techniques et financiers en faveur de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

La rencontre s’est tenue à l’Hôtel de l’amitié de Bamako, sous la présidence de M. Dounankè Diarra, Conseiller technique et représentant du ministre de la Santé et du Développement social, en présence de nombreux partenaires et organisations engagés dans la lutte contre le VIH.

À cette occasion, le Représentant résident de l’ONUSIDA a salué les progrès enregistrés ces dernières années, notamment la baisse notable de la prévalence du VIH au sein de la population générale ainsi que chez certaines populations clés. Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts en direction d’un groupe particulièrement vulnérable : les femmes en âge de procréer et les enfants.

Selon les données du Spectrum 2025, la prévalence du VIH s’établit à 0,76 % dans la population générale âgée de 15 à 49 ans, contre 1 % chez les femmes de la même tranche d’âge. Plus préoccupant encore, 23,85 % des nouvelles infections surviennent chez les jeunes femmes âgées de 14 à 24 ans. Chez les enfants de 0 à 14 ans, les estimations font état d’environ 1 162 nouvelles infections enregistrées en 2024.

« Conformément aux recommandations de l’OMS et de l’ONUSIDA, notre stratégie de lutte en faveur des femmes et des enfants repose principalement sur la Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME), en complément de la prise en charge médicale des cas confirmés », a-t-il souligné.

Dans son plaidoyer, la Coordinatrice de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et les hépatites a, pour sa part, présenté des statistiques alarmantes qui appellent à une synergie d’actions renforcée entre tous les acteurs. À cet effet, elle a formulé plusieurs recommandations majeures, notamment à l’endroit de l’État.

Elle a ainsi exhorté les autorités à veiller à ce que, d’ici 2030, au moins 95 % des femmes enceintes bénéficient de soins prénatals complets, en temps opportun, incluant le dépistage et le conseil à l’initiative du prestataire pour le VIH, la syphilis et l’hépatite B dès le premier trimestre de la grossesse.

Par ailleurs, la Cellule plaide pour l’allocation de ressources financières et techniques adéquates et durables afin d’assurer la mise en œuvre effective des engagements du Plan africain pour l’élimination de la transmission verticale du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B à l’horizon 2030, ainsi que du plan « Maintenir leurs mères en vie » (AEVT).

Elle recommande également de garantir qu’au moins 95 % des nouveau-nés reçoivent une dose du vaccin contre l’hépatite B dans les 24 heures suivant la naissance, suivie de la série vaccinale complète d’ici 2030.

Pour la coordinatrice, dans un contexte de ressources limitées et de perfectionnement continu des stratégies de lutte, la mutualisation des efforts à travers un système de santé intégré apparaît désormais comme une nécessité incontournable pour parvenir à l’élimination durable de la transmission mère-enfant du VIH au Mali.

La cérémonie a pris fin par la signature d’engagement par le département de la santé, les partenaires, les communautés pour une synergie d’action afin de faire de la transmission mère-enfant du VIH, un mauvais souvenir.

Coulibaly A

Mali24 

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