MALI : les péagistes menacent d’observer des journées mortes
Le front en passe d’être en ébullition au Mali. Après le groupement des Associations de promoteurs d’écoles privées les écoles privées qui ont décidé pour la deuxième fois consécutive de fermer jusqu’à ce vendredi, une nouvelle grève pointe à l’horizon. Cette fois, ce sont les péagistes du Mali qui menacent à leur tour d’observer des journées mortes.
72 heures d’arrêt de travail à partir du jeudi 30 mars, c’est la décision que projette la section syndicale des péagistes du centre démocratique des travailleurs du Mali. Cette menace de grève a été notifiée au Ministre du travail et de la fonction publique à travers une correspondance en date du 15 Mars 2023.
En effet, cette grève qui devrait être observée sur toute l’entendue du territoire national, pourrait être reconductible, si le gouvernement ne se manifeste pas en faveur des péagistes. Dans sa correspondance, la section syndicale des péagistes lève le coin de voile sur les raisons de cette décision qui risque d’entrainer des manques à gagner pour l’Etat quand on sait que les péages contribuent à l’essor national.
Selon les syndicats, la prochaine grève est consécutive à la non satisfaction des points de revendication se trouvant sur la table de négociation. Au nombre desquels, la régularisation des avancements du personnel du péage conformément aux dispositions de l’accord d’établissement avec le rappel des différentiels de salaire y afférent.
A ce point de revendication, il faut ajouter le calcul et le rappel des primes d’ancienneté avant 2013 pour le personnel recruté antérieurement et ce conformément aux dispositions du code du travail. « La Section Syndicale des Péagistes du Mali décide d’une grève d’avertissement de 72 heures allant du jeudi 30 mars au samedi 1 avril 2023 sur tous les postes de péage / pesage du territoire national si les doléances ne sont pas satisfaites », averti-t-on.
A cette allure où vont les choses, il faut craindre une nouvelle ébullition du front social. Chose qu’il faut éviter à tout prix, au regard de la situation du pays qui ploie toujours sous effets d’une crise multidimensionnelle sans précèdent. Face aux conséquences néfastes de ces grèves sur le développement socioéconomique du pays, le gouvernement à travers le département du travail doit tout mettre en œuvre pour asseoir un climat social apaisé.
Massassi
Source Mali24.Info